Le Concorde Palm Beach à Marseille
C'était un secret de polichinelle mais aujourd'hui, le contrat est signé. L'établissement marseillais ouvrira en avril 2002 sous l'enseigne Sofitel Palm Beach après 18 mois de fermeture et un lifting complet.
Après des mois de
négociations ardues entre Dominique Escarra, p.-d.g. de la Société Hôtelière du Palm
Beach (SHPB), propriétaire de l'établissement, et Marc Thépot, directeur régional
Sud-Est des opérations pour Accor, les hommes sont tombés d'accord. Le 27 septembre
dernier, ils ont signé un contrat de location-gérance pour une période minimum de 15
ans. Le montant du loyer n'a pas été rendu public, mais son niveau doit permettre au
groupe Accor de rentabiliser une exploitation sans pouvoir espérer réaliser une
plus-value sur le fonds de commerce. Celui-ci ainsi que les murs appartiennent à la SHPB,
et, plus précisément, à la société belge Empire Hôtellerie International, détenteur
de 99 % des actions. Sur la Corniche, au bord de la Méditerranée, cet établissement de
16 000 m2 et 157 chambres 4 étoiles appartenait depuis 25 ans à la famille Del Prete.
Mis en liquidation judiciaire en novembre 1998, il avait été acheté pour 90 MF par la
SHPB. Exploité de février 1999 à novembre 2000, il avait fermé pour une rénovation
complète en 4 étoiles. Les travaux ont dépassé largement ce que l'investisseur avait
budgété pour s'établir à 110 MF (dont 20 MF pour le mobilier et la décoration, 4 MF
pour l'équipement de cuisine...). Un dépassement que Dominique Escarra justifie ainsi :
"Nous n'avons gardé que les murs. La grande révolution est la création d'une
réception de 480 m2 sur le toit avec accès direct par la corniche ainsi que la
séparation des flux entre les clients des conférences, réunions, banquets et les
clients résidentiels."
Autre nouveauté, la restructuration de l'espace et la création de 161 chambres (4
supplémentaires) dont 16 suites, un amphithéâtre de 350 places et une dizaine de salles
de conférences dont l'une, en rez-de-chaussée, face à la mer, s'étend sur 400 m2.
Pour Marc Thépot, l'une des difficultés de la négociation, en dehors de l'aspect
financier, a été de faire accepter à la SHPB les normes Sofitel très en amont de la
signature.
Résorber le déficit de la ville en 4 étoiles
Autre difficulté, le redémarrage d'un établissement, dans une conjoncture difficile,
avec un nouveau positionnement sur les marchés extérieurs, celle des resorts et des
conventions d'affaires de très haut niveau, sans cannibaliser les deux Sofitel exploités
par Accor dans l'agglomération marseillaise : Vieux Port (135 chambres) et Aéroport (179
chambres). Avec le Palm Beach, Accor exploitera désormais 68,3 % des 4 étoiles
intra-muros, 291 des 426 chambres 4 étoiles. Cette situation le pousse à aller de
l'avant et à rechercher de nouvelles clientèles à très haute contribution (plus de 1
100 francs la chambre). Cette politique plaît aux politiques comme Dominique Vlasto,
adjointe au tourisme de la ville, présidente de l'office de tourisme, ainsi qu'aux
professionnels de l'incentive, des congrès et des préacheminements croisières. Ils se
plaignaient jusque-là du déficit en hôtels 4 étoiles.
Le nouveau Sofitel, qui doit fonctionner avec 80 salariés, reprend les 48 personnes, en
congé conversion depuis le 1er juillet. Quant au futur directeur, Marc Thépot reste
muet, mais décrit un personnage qui s'apparente de près à Dominique Basciano, directeur
du Vieux Port !
D. Fonsèque-Nathan zzz36c zzz36v zzz36i
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L'Hôtellerie n° 2739 Hebdo 11 Octobre 2001