Pour fidéliser sa clientèle au déjeuner
Le cercle est exclusivement réservé à une clientèle 'd'abonnés' qui bénéficie d'un cadre totalement réaménagé et de services particuliers. Une initiative qui commence à séduire.
Il s'est appelé Altéa puis
Frantour avant d'intégrer, il y a un peu plus d'un an, le groupe Bancarel et d'obtenir la
franchise 'Mercure'. Avec ses 120 chambres, cet hôtel avait des atouts commerciaux, mais
il avait surtout besoin d'être très sérieusement rafraîchi. Un chantier qui a duré 4
mois. "Le groupe Bancarel qui est également propriétaire du Mercure Antigone et
de l'Ibis Polygone et qui ouvrira un Etap Hôtel près de l'aéroport en février, a
investi 20 MF pour tout remettre à neuf. C'est-à-dire refaire totalement les chambres,
les climatiser et donner à l'ensemble une décoration qui lui soit propre. Le but est de
ne pas donner l'impression qu'on entre dans un Mercure", explique Sandrine
Larrayoz, assistante de direction.
Le premier contact avec le salon d'accueil, résolument moderne avec ses grandes
bibliothèques de chaque côté, est original. Une invitation à glisser dans les profonds
fauteuils recouverts de tissu blanc.
11 mois sans restaurant
Pendant 11 mois, toutefois, l'hôtel a dû vivre sans le restaurant qui n'avait pas encore
profité des travaux. "C'était compliqué, mais nous avons passé un accord avec
l'Ibis tout proche qui nous facturait directement les repas pris par nos clients. Mais il
fallait user de beaucoup de diplomatie auprès des gens qui appelaient pour réserver, et
qui ne devaient pas découvrir cette situation au dernier moment. En fait, seul le buffet
du petit-déjeuner était assuré dans l'hôtel." Pendant ce temps, toute
l'équipe de direction a pu réfléchir à la meilleure façon de concevoir le futur
restaurant dont la décoration, comme celle de l'ensemble de l'établissement, a été
confiée au cabinet toulousain d'Elisabeth Drapaud. Dans une ambiance feutrée, il est
partagé entre un espace salon et restauration, largement ouvert sur la réception. Son
cachet est évident. "Mais nous avons conscience d'avoir un handicap avec notre
visibilité qui n'est pas bonne pour un restaurant de ville. On se devait donc de trouver
une solution d'attrait pour le déjeuner puisque le soir, l'hôtel fournirait de lui-même
des clients", poursuit Sandrine Larrayoz.
Avantages et devoirs
La solution a pris la forme d'un véritable club privé qui s'adresse aux décideurs
économiques de la capitale du Languedoc-Roussillon. "C'est pour eux que nous
avons créé Le Cercle. Moyennant une cotisation trimestrielle de 500 F, les membres ont
accès au restaurant qui leur est entièrement réservé de 8 heures à 18 heures. Ils
peuvent l'utiliser comme un bureau pour rencontrer des clients et, bien entendu, y
déjeuner en sachant qu'on ne risque pas de les pousser vers la sortie s'ils prennent leur
temps. Ils ont aussi d'autres avantages comme l'usage gratuit du parking souterrain et
d'un bureau équipé de fax et d'un accès à Internet."
Outre le paiement de la cotisation, les adhérents qui étaient déjà une centaine en
avril dernier, soit un mois après l'ouverture de cette brasserie d'un nouveau genre, se
doivent aussi de prendre au minimum deux déjeuners par mois.
J. Bernard zzz36v
En chiffres w Pour sa première année d'exploitation sous
l'enseigne Mercure, l'hôtel a enregistré un taux d'occupation de 55 %. Mais l'objectif
à court terme est d'atteindre les 70 % afin de se rapprocher des TO des deux autres
hôtels du groupe qui affichent 80 %. |
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L'Hôtellerie n° 2741 Hebdo 25 Octobre 2001