3 M€ investis au Sofitel Lille Métropole
En dépit d'un marché local peu généreux, le Sofitel Lille Métropole parie sur le haut de gamme, et investit pour se hisser au niveau de la classe affaires internationale.
Depuis que le groupe Accor a repris à la famille Mulliez cet ancien Holiday Inn en 1989, la bataille a été rude pour le faire monter en gamme, au prix de sévères pertes d'occupation voici quelques années. Le cap n'a pas varié. Particulièrement dans les derniers temps, la 'famille' Accor affaires et loisirs, très puissante dans la métropole nord, a défendu les prix de son seul Sofitel, ne serait-ce que pour préserver l'avenir de ses nombreux Novotel. Ce travail patient est parachevé par une série de deux rénovations profondes achevées cette fin d'été. Cette fois, le travail (3 millions d'euros investis au total) est particulièrement spectaculaire dans les espaces publics au rez-de-chaussée. Il faut dire que l'hôtel est le seul de la région à disposer d'un aussi vaste espace d'accueil. En entrant, on est frappé par la profondeur de champ. L'espace est occupé droit devant par une serre conçue par Louis- Albert de Broglie qui ne coupe pas la pièce tout en parvenant à la décorer. A droite, un bar ouvert avec bibliothèque et cheminée. Tous les accès et les 9 salons du rez-de-chaussée ont également été redécorés, sur le thème du vert.
En progression régulière
A cet effort d'investissements s'ajoute une formation du personnel (56 personnes), de
manière à rehausser le niveau général de la prestation. "L'objectif est bien
de hausser les résultats globaux de l'hôtel, explique le directeur Frédéric
Brouillard, grâce à un travail général sur la qualité de l'hébergement et de la
restauration que la clientèle devrait reconnaître." Le TO de l'hôtel reste
assez bas cette année, autour de 56 % correspondant à une année de travaux. Le revenu
par chambre disponible, 400 F (61 euros) sur 9 mois, peut aussi sembler faible par rapport
aux habitués des grandes capitales, mais il traduit déjà une certaine amélioration,
constante depuis plusieurs années. "Nous voulons éveiller une nouvelle demande
dans la métropole", répète Frédéric Brouillard. Faudra-t-il encore qu'une
récession économique ne vienne pas gâter durablement l'effort. Les répercussions
directes de la crise internationale étaient encore faibles à Lille début octobre.
A. Simoneau zzz36i zzz36c
Les nouvelles chambres du Sofitel Lille Métropole.
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L'Hôtellerie n° 2742 Hebdo 1er Novembre 2001
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