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FAITS DE SOCIÉTÉ

Les clients n'ont pas les moyens de payer les prix affichés !

Prix - 1 CONSOMMATEUR SUR 3 JUGE LES PRIX DES HOTELS ET DES RESTAURANTS TROP ÉLEVÉS. UN FREIN AU DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR, D'AUTANT QUE LA RENTABILITÉ DES ENTREPRISES N'EST PAS TOUJOURS BIEN ASSURÉE À CES TARIFS-LÀ...

TasseCafe.JPG (7008 octets)Les clients des hôtels et des restaurants sont globalement en accord avec les restaurateurs et les hôteliers en ce qui concerne les prix que ces derniers pratiquent, selon un sondage réalisé récemment par Coach Omnium auprès de 676 consommateurs ciblés. Pour autant, presque un tiers des personnes interrogées, annoncé comme clients de l'hôtellerie ou de la restauration, estiment encore que les tarifs restent trop élevés, comparés à des sondages similaires effectués en 1996 et en 1998. 1 client défavorable sur 3, cela fait beaucoup, et a fatalement une conséquence négative sur la fréquence d'achat. S'il y a une belle amélioration dans la perception des prix hôteliers avec seulement 30,5 % de voyageurs en 2001, contre 51,2 % en 1996, qui trouvent que l'hôtellerie exagère dans sa tarification, c'est différent du côté de la restauration. L'avis sur les prix de la restauration est en légère dégradation : 29 % des consommateurs condamnent les tarifs trop élevés des plats, des boissons ou des repas, contre 17,3 % en 1998.

Mauvais rapport budget/prix
Ces opinions sur la cherté des tarifs sont à distinguer entre le rapport qualité-prestation/prix et le rapport budget/prix. Le premier demeure globalement bien admis par la clientèle, tant en restauration qu'en hôtellerie. Le rapport budget/prix, lui, paraît vacillant. Autrement dit, on considère que les prestations reçues sont vendues par les professionnels plus ou moins au juste prix. En revanche, aller au restaurant ou à l'hôtel revient trop cher, pour moins d'un tiers des consommateurs, par rapport au budget qu'ils ont à leur disposition ou qu'ils souhaitent dépenser pour ce type d'achat. En restauration, ce sont les plus jeunes (- de 25 ans), mais aussi les plus âgés (+ de 50 ans) qui pensent que les prix pratiqués par les restaurateurs sont trop élevés. En hôtellerie, ce sont les seniors voyageant à titre privé qui dénoncent plus facilement la cherté des hôtels. Il en va de même dans la critique sur les prix, émanant des gros utilisateurs d'hôtellerie (1 à plusieurs séjours par semaine) et les utilisateurs occasionnels (1 à 3 séjours par an).
Par chance, les consommateurs ont généralement à leur disposition un choix très large de restaurants, qu'ils peuvent choisir dans les villes, s'ils le souhaitent, en fonction de leur budget.

Une grande ouverture de prix
C'est en théorie vrai aussi pour l'hôtellerie. Mais en pratique, il ne s'offre pas toujours au voyageur des possibilités infinies dans les formules lorsqu'il envisage de passer une nuit à l'hôtel. Il faut dire aussi que le client d'un restaurant a toujours le loisir de réduire son addition en jouant sur sa commande : moins de plats, pas de vin, plats les moins chers, etc. C'est moins vrai en hôtellerie, sauf en ne prenant pas de petit-déjeuner. Les hôteliers, notamment, attendent beaucoup de la mise en place de l'euro, espérant ainsi que les voyageurs internationaux se rendront compte, par comparaison, que l'hôtellerie en France est moins chère que chez la plupart de ses voisins européens. C'est malgré tout oublier que l'on peut trouver une prestation moins chère qu'ailleurs, mais continuer à estimer que son prix sort du budget disponible. Un prix reste toujours psychologique.
Ch. Gary zzz20o

Sondages

w Selon vous, les prix pratiqués par les hôteliers en France sont plutôt...

  Sondage 1996 Sondage 2001
Trop élevés/chers 51,2 % 30,5 %
Normaux/conformes à la prestation 45,2 % 62,4 %
Bon marché 3,6 % 7,1 %
 
w Selon vous, les prix pratiqués par les restaurateurs en France sont plutôt...
  Sondage 1998 Sondage 2001
Trop élevés/chers 17,3 % 29 %
Normaux/conformes à la prestation 75,7 % 64,1 %
Bon marché 7 % 6,9 %

Méthodologie des sondages
Les sondages auprès des consommateurs représentatifs du marché ont été réalisés par Coach Omnium auprès de 601 personnes en face-à-face pour l'étude sur la restauration en 1998, auprès de 775 personnes en face-à-face pour l'étude sur l'hôtellerie en 1996, et auprès de 676 personnes en face-à-face pour l'étude 2001 effectuée en septembre dernier.

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L'Hôtellerie n° 2743 L'Hôtellerie Économie 8 Novembre 2001

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