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MARCHÉ

LES CONGRES MANQUENT DE CHAMBRES 3 ET 4 ÉTOILES

Congrès - L'ACTIVITÉ CONGRES ET CONVENTIONS EST BONNE EN FRANCE, MAIS SON DÉVELOPPEMENT EST BLOQUÉ PAR LE MANQUE DE CHAMBRES EN 3 ET 4 ÉTOILES DANS DE TRES NOMBREUSES VILLES.

La durée moyenne des congrès tend à se raccourcir avec, environ, 4 à 5 jours pour les réunions internationales, et environ 2 jours pour les manifestations nationales.

Le marché des conventions et des congrès se porte plutôt bien dans le monde, et en France en particulier. Avec 120 centres de congrès, l'Hexagone est leader sur ce marché en Europe, tandis que les Etats-Unis caracolent en tête sur le plan mondial.
Entre 1980 et 2000, 80 nouveaux centres de congrès ont été créés sur tout le territoire français, y compris dans les Dom-Tom. L'année verra l'ouverture d'un seul centre, celui d'Ajaccio en Corse. Selon le Conseil national du tourisme, 87 % de ces établissements appartiennent aux collectivités locales. Les centres de congrès sont des entreprises de petite taille, puisque 64 % emploient moins de 21 salariés permanents. Ils sont généralement de plus petite taille que ceux des équipements des pays concurrents. Enfin, la région parisienne, les régions PACA et Rhône-Alpes représentent 40 % de l'offre. Outre les seuls centres de congrès, on dénombre environ 2 000 lieux en France pouvant accueillir des manifestations d'au moins 200 personnes.

Une activité en forte évolution
Du côté de la demande, une récente étude de Coach Omnium, réalisée pour le Magazine Bedouk auprès de 67 centres de congrès, confirme que, pour 72 % des opérateurs français interrogés, l'activité est en hausse depuis ces trois dernières années, alors que seulement 12 % voient un recul du trafic de clientèle. Pour 51 % des responsables de centres de congrès, l'année 2001 devrait être elle aussi d'un meilleur cru que 2000, malgré l'appréhension d'un récession à la suite des attentats aux Etats-Unis. Dynamisation dans les efforts de commercialisation, enrichissement et modernisation de l'offre, ainsi qu'une conjoncture favorable, expliquent en partie cet embellissement de la demande sur les centres de congrès. Il faut dire qu'ils travaillent sur une panoplie de plus en plus large de cibles de clientèles, et leur modularité leur permet de jouer sur une grande diversité de manifestations. Parmi elles, on trouve en premier les conventions et congrès, puis les séminaires, dont l'ensemble représente 2/3 de l'activité des centres. Les principaux secteurs commanditaires de congrès et de conventions restent globalement les mêmes depuis quelques années avec, en tête, celui des fédérations/associations, suivi des secteurs des banques/assurances, de l'industrie chimique et pharmaceutique, puis des administrations. A noter l'émergence des manifestations organisées par les entreprises issues de la nouvelle technologie. La durée moyenne des congrès tend à se raccourcir avec, environ, 4 à 5 jours pour les réunions internationales, et environ 2 jours pour les manifestations nationales. Il faut dire que près de 82 % des réunions sont d'origine française et 14 % proviennent du reste de l'Europe. Du coup, la crise de l'après 11 septembre 2001 devrait avoir des répercussions plus limitées en France, sur l'ensemble de l'offre, qu'aux Etats-Unis, où les congrès, salons et conventions sont annulés en cascade. Seules de grandes villes de congrès telles que Paris, Monaco ou Nice, traitant plus couramment des manifestations internationales, constatent des annulations ou des reports.

Défauts de grands hôtels
En moyenne, les congrès et conventions regroupent 400 personnes, mais cela varie en fonction des villes et des capacités d'accueil des centres. On peut confirmer, selon l'étude de Coach Omnium, que les mois d'octobre, de juin et de mai sont les mois les plus en pointe dans la demande de manifestations, tandis que février, juillet et août sont bien sûr dans le creux de la vague en termes de saisonnalité. 85 % des responsables de centres de congrès remarquent que les délais de réservations sont plus courts que par le passé. Si ces derniers cherchent constamment à recruter de nouveaux clients, leur principal souci, outre celui de lutter face à la concurrence, est le manque d'hôtels 3 et 4 étoiles dans leur ville. Ce sont en effet les principales gammes recherchées par les congressistes et organisateurs de conventions. 57 % des répondants à l'enquête de Coach Omnium déclarent insuffisant le nombre de chambres 3 étoiles dans leur environnement, et 60 % déplorent l'absence de chambres 4 étoiles. Le besoin réside également sur ces gammes dans les hôtels de grande capacité, car les organisateurs de manifestations ne peuvent se contenter de répartir leurs participants dans un trop grand nombre d'établissements dans la ville et les environs. Quand les hôtels existent, bien souvent, les responsables de centres de congrès se plaignent des plannings qui leur sont fermés, les hôteliers souhaitant garder leurs chambres pour la clientèle individuelle payant le plein tarif. Avec un recul de la demande hôtelière, comme celui qui se présente depuis le début 2001, ce genre de problème devrait peut-être, à terme, se résoudre. Pour l'heure, en même temps que les délais de réservations se réduisent pour les commandes de manifestations, ce manque d'offre d'hébergement conduit régulièrement les centres de congrès à refuser des clients, qui se déportent ailleurs. En attendant, dans des villes comme Nice, l'activité congrès peut représenter entre 10 et 15 % du volume de chambres louées dans certains des hôtels dans le haut de gamme, ce qui est bon à prendre.
M. Watkins zzz20o

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L'Hôtellerie n° 2743 L'Hôtellerie Économie 8 Novembre 2001