Question d'actualité
Corse
Le débat au Sénat qui s'est ouvert le 6 novembre dernier est une étape importante du processus dit de Matignon.
L'application de la première
partie de cette loi dès le 1er janvier 2002 sera lourde de conséquences pour l'économie
insulaire : on attend en effet le déblocage d'importantes sommes (13 milliards de francs
sur 15 ans de la part de l'Etat) dans le Plan exceptionnel d'investissements destiné à
la réalisation de lourds projets structurants (routes, chemin de fer, etc.), mais aussi
le crédit d'impôts à hauteur de 10 ou 20 % pour les investissements réalisés dans
l'île. Mais l'enjeu pour la Corse est surtout de bénéficier d'un plan cohérent de
développement économique et social : une lisibilité. "Dans tous les domaines,
fiscalité, loi littoral, développement culturel, formation, aides aux entreprises, les
règles du jeu sont en cours d'élaboration, explique Roland Dominici, le président
de la coordination des industries touristiques. Or, à l'heure actuelle, il s'agit
d'une situation extrêmement pénalisante." En effet, compte tenu de la pression
touristique, avec l'étalement de la saison qui se confirme de mars à novembre, les
structures d'accueil et d'hébergement - en majorité une hôtellerie familiale - doivent
de toute urgence se moderniser, se restructurer et souvent augmenter leurs capacités.
"Or, si les chefs d'entreprise recommencent à bénéficier des trésoreries
nécessaires à ces investissements, leurs partenaires sont aujourd'hui plus que frileux,
poursuit Roland Dominici. Les banques, notamment, sont toujours absentes, attendant la
fin du processus en cours. Au mieux, nous devrons attendre un déblocage en février ou
mars, voire après les présidentielles. Au pire, nous devrons attendre l'étape de 2004
qui scellera définitivement le sort de la Corse. Or, c'est aujourd'hui que la conjoncture
nous impose d'agir..."
L. Peretti zzz70
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L'Hôtellerie n° 2744 Hebdo 15 Novembre 2001