Rubrique animée par Pascale Carbillet et Tiphaine Beausseron. Exclusivement réservée aux établissements abonnés.
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Où se procurer le Custom Candle ?Dans votre dernier supplément magazine n° 2742 du 1er novembre 2001, vous parliez d'une dénommée Custom Candle fonctionnant à pile rechargeable. Pouvez-vous me communiquer les coordonnées de la société fabricant cette lampe ? (J.-F. O. de Perros-Guirec) La lampe d'ambiance Custom Candle est un appareil autonome sous forme de petite lampe ou de bougie qui fonctionne grâce à des piles rechargeables. Pour vous la procurer, vous pouvez contacter la société Custom Candle aux coordonnées suivantes : Custom Candle Sales Europe |
J'ai embauché un chef de rang en CDD le 2 octobre 2001. Le 1er
novembre, dernier jour de sa période d'essai à exactement 13 heures,
il est tombé dans l'escalier et a été arrêté pour accident du travail. Il doit
reprendre le 6 décembre. A cette date, puis-je lui dire de venir reprendre ses affaires
et lui remettre son solde de tout compte au lieu de poursuivre
son CDD ? (R.P. de Melun)
Il est vrai que pendant la période d'essai l'employeur peut rompre le CDD sans avoir
à se justifier et sans préavis. Mais l'employeur a jusqu'au dernier jour de
la période d'essai pour informer le salarié de cette rupture. Ce qui compte, c'est la
date à laquelle le salarié reçoit sa lettre de rupture : il faut qu'il la reçoive en
main propre contre décharge ou par lettre recommandée avec accusé de réception au plus
tard le dernier jour de sa période d'essai (Cass. Soc. 14 mars 1995). S'il la reçoit le
lendemain du dernier jour de la période d'essai ce sera trop tard.
Or, une fois la période d'essai expirée, un CDD ne peut être rompu avant son terme
qu'en cas de force majeure, de faute grave ou d'un commun accord entre le salarié et
l'employeur.
A défaut d'un tel motif de rupture, le salarié est fondé à réclamer à l'employeur le
versement d'une somme égale aux salaires qu'il aurait perçus s'il avait continué à
travailler jusqu'à la fin de son CDD, ainsi que le versement de la prime de précarité
(art. L.122-3-8 du Code du travail).
Dans votre cas, votre salarié a été victime d'un accident du travail le 1er novembre,
dernier jour de sa période d'essai, et date limite pour qu'il reçoive une lettre de
rupture non motivée.
Vous aviez donc jusqu'au 1er novembre au plus tard pour rompre son CDD sans justifier
d'aucun motif et lui remettre en main propre contre décharge sa lettre de rupture.
Vous ne l'avez pas fait, et à ce jour, la période d'essai est expirée. Aussi, vous ne
pouvez pas rompre son CDD, sauf à justifier d'une faute grave, d'un cas de force majeure
ou de l'accord de votre salarié.
Ce n'est pas votre cas. Par conséquent, votre chef de rang doit reprendre son poste le 6
décembre.
A défaut, votre salarié sera fondé à vous réclamer le paiement d'une somme égale aux
salaires qu'il aurait perçus jusqu'à la fin prévue de son CDD à laquelle s'ajoute la
prime de précarité. zzz60u
Je voudrais connaître le délai dont dispose un salarié pour contester son reçu pour solde de tout compte ? (J.-F. L. sur le Forum de L'Hôtellerie)
La loi prévoit que le salarié peut dénoncer le reçu pour solde de tout compte qu'il
a signé par lettre recommandée avec accusé de réception dans le délai de 2 mois à
compter de la signature du reçu. Le salarié doit préciser les motifs de sa contestation
dans la lettre de dénonciation (article L. 122-17 et R. 122-6 du Code du travail). Passé
2 mois, si le salarié n'a pas contesté le reçu pour solde de tout compte, l'employeur
est libéré des sommes détaillées sur le reçu car le salarié ne pourra plus les
réclamer.
En effet, le reçu pour solde de tout compte est une attestation par laquelle le salarié
reconnaît avoir perçu de l'employeur l'intégralité des sommes qui lui sont dues. Dans
ce document, l'employeur détaille les sommes qu'il verse au salarié au moment de son
départ : salaire, indemnité de congés payés, éventuellement indemnité de préavis,
et d'une manière générale, toutes les sommes dues en raison du contrat de travail. En
signant ce document, le salarié atteste qu'il a perçu les sommes mentionnées.
Mais l'employeur a pu oublier de mentionner une somme sur le reçu pour solde de tout
compte et oublier aussi de la verser. Dans ce cas, le délai de 2 mois ne s'applique pas.
En effet, le délai de 2 mois ne concerne pas les sommes auxquelles l'employeur n'a pas
fait référence dans le reçu. En effet, même passé 2 mois, l'employeur ne sera pas
libéré des sommes auxquelles il ne fait pas référence sur le reçu. Cela signifie que
pour les sommes que l'employeur a omis à la fois de verser et de mentionner sur le reçu,
le salarié pourra en réclamer le paiement dans la limite des 5 dernières années à
partir du jour de la réclamation.
Je suis sur le point de reprendre un restaurant qui possède
une licence restaurant. A quels types d'alcools cela correspond-il ? Ou trouver
la réglementation ? (G.P. d'Annecy)
Tout d'abord cela dépend de la catégorie de votre licence. En effet, pour les
restaurants qui souhaitent servir des boissons à l'occasion des repas, il existe 2
catégories de licence : La petite licence restaurant qui permet la vente des boissons des
2 premiers groupes, et la grande licence restaurant qui permet
la vente de toutes les boissons autorisées. Mais dans les deux cas, la vente des boissons
n'est autorisée qu'à l'occasion des repas.
Les boissons sont donc classées en 5 catégories partant du produit non-alcoolisé au plus alcoolisé.
* 1er groupe : les boissons non-alcoolisées (eaux
minérales ou gazéifiées, lait, jus de fruits ou de légumes à -1,2 ° d'alcool,
sirops, sodas, limonades, chocolat, café, thé et autres infusions).
* 2e groupe : vins, bières, poirés, crème de cassis
et jus de fruits ou de légumes à - 3 ° d'alcool, vins doux naturels bénéficiant du
régime fiscal des vins, hydromel.
* 3e groupe : vins doux naturels, vins de liqueurs et
apéritifs à base de vin à - 18 °, liqueurs de fraise, framboise, cassis et cerise à -
18 °.
* 4e groupe : rhums, tafia, alcools provenant de la
distillation des vins, cidres et poires, sans addition d'essence. Liqueurs anisées
édulcorées de sucre ou de glucose et autres liqueurs édulcorées.
* 5e groupe : toutes les autres boissons qui ne sont
pas interdites.
Donc, un restaurateur qui souhaite proposer toutes les catégories d'alcools à sa
clientèle doit être en possession d'une grande licence restaurant. Dans la mesure où il
s'agit d'un titre délivré par l'administration des douanes moyennant le paiement d'une
redevance, nous vous conseillons de prendre
la grande licence restaurant qui vous permet de vendre toutes les catégories d'alcools.
Cette autorisation n'est valable que pour une année. Vous devez donc payer chaque année
cette redevance.
Lors du paiement, il vous est remis un récépissé attestant de ce paiement que vous
devez être en mesure de remettre à chaque contrôle des douanes dans votre
établissement. Attention ! Vous ne pouvez vendre de l'alcool qu'à l'occasion des repas
et en complément de ceux-ci. Si vous souhaitez aussi vendre de l'alcool
à une clientèle qui ne consomme pas de repas, vous devrez alors être en possession
d'une autre licence à consommer sur place. z
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L'Hôtellerie n° 2747 Hebdo 6 Décembre 2001