Heureuse surprise dimanche soir pour les professionnels qui avaient eu la patience
d'attendre la laborieuse victoire de l'OM en Coupe de la Ligue afin de regarder France
Europe Express pour une édition où l'invité vedette était Nicolas Sarkozy.
A l'approche d'échéances électorales majeures, l'émission animée par Christine
Ockrent prend évidemment un relief particulier. Et les propos tenus par les invités
d'autant plus d'importance. Et pour une fois, alors que rien ne le laissait prévoir, M.
Sarkozy, au nom du RPR, s'est prononcé pour une baisse de la TVA en restauration.
Déclaration inattendue au milieu d'une actualité internationale, hélas, de plus en plus
chaotique qui aura retenu l'attention de tous ceux qui militent depuis longtemps en faveur
d'une révision de la fiscalité des restaurateurs. Avec une pensée particulière pour
André Daguin, qui consacre une activité inlassable à une cause aujourd'hui mieux
engagée.
Car ce n'est pas tout ! Cerise sur le gâteau, les programmes fiscaux des deux principaux
partis qui aspirent à gouverner le pays l'an prochain se déclarent, avec une touchante
unanimité, partisans de cette fameuse baisse de la TVA en restauration. Sur ce point, RPR
et PS même combat.
Bien sûr, il serait naïf de croire que tout est joué. Dans nos démocraties de la
parole, les promesses électorales engagent d'abord ceux qui les écoutent.
Ce n'est pas une clause de style : en 1981, un jeune et prometteur conseiller de François
Mitterrand, aujourd'hui à la tête du PS, François Hollande, s'était prononcé dans nos
colonnes pour une baisse de la TVA pour la profession. C'était à la veille des
élections présidentielles, et l'on sait ce qu'il en est advenu. De même, lorsqu'il
occupait le perchoir du Palais Bourbon, Laurent Fabius ne voyait aucun inconvénient à la
baisse de la TVA en restauration. Aujourd'hui à Bercy, l'actuel ministre de l'Economie ne
semble pas habité de la même conviction...
Mais puisque l'espoir renaît sur cette question fondamentale, il appartient à la
profession de faire valoir ses arguments avec un dossier techniquement irréprochable (il
y a du travail...), et de s'imposer auprès des politiques comme un interlocuteur
responsable. Et ne plus accepter de 'se faire promener' par les marchands d'illusions
particulièrement actifs en ces temps de pêche aux voix.
L.H. zzz80
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L'Hôtellerie n° 2747 Hebdo 6 Décembre 2001