Question d'actualité
Jacques Mathivat, président du SNRLH
C'est sur les thèmes de la RTT, de la baisse de TVA et du rapprochement entre le SFH et le SNRLH que se retrouveront les membres du SNRLH pour leur prochaine AG le 17 décembre prochain.
Propos recueillis par P. Carbillet
L'Hôtellerie : Quels seront les thèmes développés
lors de votre prochaine assemblée générale ?
Jacques Mathivat : Trois thèmes principaux seront
abordés le 17 décembre prochain à l'école hôtelière Jean Drouant : la RTT, la baisse
de TVA
et le rapprochement avec le SFH.
Bien entendu, la RTT est aujourd'hui au cur des préoccupations de tous les
professionnels. Malheureusement, en l'absence de la position du gouvernement par rapport
à l'extension de l'accord signé par notre syndicat et le SFH, nous aurons peu
d'informations précises à communiquer. Je crois tout de même nécessaire de rappeler
que si le SNRLH a signé cet accord, c'est pour protéger les intérêts des entreprises
des CHR qui, en l'absence d'accord RTT, sont en très grand danger tant vis-à-vis des
tribunaux que dans leurs relations avec les directions départementales du travail. Mais
moi, à titre personnel, tout comme les membres du SNRLH, considérons que cette loi est
mauvaise pour les entreprises.
Par contre, nous refusons de lier le dossier sur la réduction du temps de travail avec
celui de la baisse de la TVA. En matière de RTT, tous les secteurs sont concernés, il ne
faut pas oublier les hôteliers et les traiteurs-organisateurs de réceptions qui ne
bénéficieraient d'aucune contrepartie alors qu'ils se voient eux aussi appliquer la RTT.
L'Hôtellerie : Votre syndicat envisage un
rapprochement avec le SFH et d'autres syndicats vous ont rejoint ces derniers mois.
Jacques Mathivat : Oui, c'est une des conséquences de
la négociation RTT. Nous ont rejoint l'Upac et les départements de la CPIH qui
souhaitaient la signature de l'accord du 15 juin. En ce qui concerne notre rapprochement
avec le SFH, je le crois utile, et j'y suis favorable. Nos deux structures ont un peu la
même histoire, la même approche, la même taille, et sont parfaitement complémentaires.
Les problèmes administratifs et humains restent encore à régler.
L'Hôtellerie : Quel bilan tirez-vous de votre
première année de présidence ?
Jacques Mathivat : Pour une première année de
présidence, ce fut une année lourde. Au-delà du temps qu'il faut pour mettre en place
les équipes quand il y a changement d'état-major, il nous a fallu faire face à de très
nombreux dossiers. Une année difficile pour les professionnels qui, en plus de la future
mise en place de la réduction du temps de travail, se sont vus soumettre une nouvelle
redevance Sacem pour les télévisions dans les chambres d'hôtel.
La suppression de la tolérance administrative qui permettait d'exonérer de TVA le
pourcentage service a entraîné une charge supplémentaire de 3 % pour les entreprises.
Sans oublier la réforme de la taxe de séjour qui est actuellement examinée au
Parlement, et qui va conduire à une hausse de celle-ci sans que nous puissions nous faire
vraiment entendre semble-t-il.
C'est parce que nous avons posé en condition sine qua non à la signature de l'accord RTT
du 15 juin la publication du décret d'exonération de cotisations sur les avantages en
nature nourriture, que nous avons réussi à faire aboutir, enfin, cette revendication
dont tous les professionnels bénéficient aujourd'hui. zzz74v
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L'Hôtellerie n° 2748 Hebdo 13 Décembre 2001