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EURO

EURO : J -11
LES BURALISTES FONT UN TABAC !

Dans 11 jours, nous basculerons dans le monde de l'euro. Un changement qui aura des répercussions sur l'ensemble de l'organisation de notre vie quotidienne et, bien sûr, sur les entreprises.
Jusqu'à cette date, L'Hôtellerie vous accompagnera chaque semaine pour vous aider à vous mettre en place dans les meilleures conditions.
A vos crayons, à vos calculs, à vos euros !

15 000 buralistes ont participé, vendredi 14 décembre, à la diffusion 'historique' des sachets euros. Les Français se sont levés tôt pour être parmi les premiers à découvrir la nouvelle monnaie. Certains établissements ont vendu plus de 300 sachets entre 6 heures et 8 heures du matin.

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A 9 h 45, 1,6 million de sachets avaient été écoulés par l'ensemble du réseau sur les 6 millions livrés.

PiecesEuros.JPG (6304 octets)Fatigué, Michel Arnaud ? La nuit du 13 au 14 décembre dernier a été courte pour le président de la Confédération des débitants de tabac de France, qui a suivi, dès 0 heure 1 minute, la diffusion des sachets euros par les buralistes parisiens. Fatigué, il l'était, quand, à 7 heures, les caméras ont envahi les murs du Tabac de la Mairie, rue de la Pompe, dans le XVIe arrondissement, pour immortaliser les premières impressions des Français face à leur nouvelle monnaie. Fatigué, certes, mais heureux. Heureux d'avoir bataillé plusieurs mois pour que les buralistes réaffirment leur rôle de service public, malgré la perte de la vignette. Heureux de voir ses troupes au cœur de l'événement, aux côtés des banques et de La Poste. "10 millions de personnes entrent chaque jour dans les tabacs. Nous sommes le premier réseau de commerces de proximité de France, et nous devions saisir l'opportunité de ce changement exceptionnel. Bien sûr, il y avait des risques. Mais c'était important pour nous d'offrir ce service."

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Une matinée chargée pour les buralistes qui n'ont toutefois bénéficié d'aucune rémunération particulière.

Monnaie, monnaie
Prendre des risques, les buralistes connaissent. Tous n'ont d'ailleurs pas intégré le dispositif. Ils sont 15 000 sur 34 000 recensés. "L'opération a toujours été basée sur le volontariat, rappelle Jean-Paul Vaslin, délégué général de la confédération. Les buralistes ne sont pas rémunérés pour ce service et les contraintes logistiques et sécuritaires ont été lourdes. Tous ne pouvaient pas participer."
L'idée de faire distribuer les premiers euros par le réseau des buralistes est née d'une rencontre entre Michel Arnaud et les responsables de la Banque de France il y a un peu plus de 2 ans. "Le tabac est un lieu où, spontanément, les passants viennent faire de la monnaie", explique le président de la confédération. "Même les commerçants d'un quartier ont l'habitude de venir chercher de la monnaie chez nous", ajoute le patron du Tabac de la Mairie, Gérard Bohelay. Une autre raison a motivé la confédération. Le contexte antitabac est mal vécu par une partie de la profession et Michel Arnaud s'est donné pour objectif de redorer l'image du secteur.
Dans les rangs de l'Etat, les avis ont été partagés. L'Intérieur s'est violemment opposé au projet. La concurrence était vive aussi. Les grandes surfaces voulaient en effet s'approprier la diffusion des premiers euros. En mai 2001, le gouvernement a toutefois tranché en faveur des buralistes, et seule l'enseigne Carrefour a obtenu une part du gâteau.
"Nous n'avons pas eu beaucoup de temps devant nous, constate aujourd'hui Jean-Paul Vaslin. Michel Arnaud a adressé un courrier à l'ensemble des débitants dans le courant de l'été, et ils devaient donner leur réponse au plus tard le 15 septembre." Les retardataires - pas loin de 3 000 - n'ont malheureusement pas pu se raccrocher au train.
Afin de limiter les risques, les moyens utilisés pour livrer les sachets euros aux débitants ont été tenus secrets jusqu'au dernier moment. On sait désormais que les pièces ont été distribuées avec le concours d'Altadis (Seita), entre deux livraisons de tabac. Des mesures sécuritaires ont été mises en place par les préfectures. Ainsi, à Paris, une soixantaine de voitures de police est mobilisée jusqu'à la fin de l'année pour effectuer des rondes de précaution.
Vendredi 14 décembre au matin, entre 6 heures et 8 heures, le Tabac de la Mairie a vendu quelque 300 sachets euros. A 9 h 45, l'ensemble du réseau avait déjà écoulé 1,6 million de sachets sur les 6 millions réservés au secteur. Les buralistes ont rempli leur rôle.
S. Soubes zzz32

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Un succès pour Michel Arnaud, président de la Confédération des débitants de tabac de France.

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L'Hôtellerie n° 2749 Hebdo 20 Décembre 2001

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