Le gouvernement reste très discret mais compte bien récupérer
la manne : le passage à l'euro et au retrait du franc va lui rapporter la coquette somme
d'un milliard d'euros... pour tous ceux qui résistent encore aujourd'hui à la monnaie
unique européenne, sachez que la somme représente 773 milliards de francs... C'est par
le jeu d'une mécanique monétaire complexe que cette superbe opération financière sera
rapidement réalisée courant 2002. De toute évidence, le gouvernement français sera le
seul agent économique à tirer un bénéfice de ce passage à l'euro qui coûte
aujourd'hui très cher à toutes les entreprises. Un argument de plus pour que les chefs
d'entreprise se mobilisent et fassent pression auprès du gouvernement pour que certains
avantages leur soient accordés ! On ne peut en effet que dénoncer les choix politiques
qui ont été faits en la matière, choix qui imposent aux seules entreprises le très
lourd poids du passage à l'euro. On le sait aujourd'hui, de nombreuses petites
entreprises cesseront leur activité en cette fin d'année 2001 faute de moyens pour
assumer cette mutation. Des entreprises qui, bien sûr, n'étaient pas d'une solidité
humaine et financière de haut niveau, mais qui, chacune dans leur domaine, assuraient, à
leur échelle, des emplois et des services. Et de rester interloqués quand les politiques
osent demander aux banques d'offrir une diminution, voire une exonération des frais et
des commissions sur les règlements cartes bleues de petits montants qui, on le sait,
seront pour des raisons de sécurité beaucoup plus fréquents dans les premiers mois de
la mise en place de l'euro. Si l'idée est à retenir, de toute évidence, ce serait à
l'Etat et non aux banques de la supporter financièrement ! A quoi sera consacré ce
milliard d'euros ? On est en droit de s'interroger.
Entre le passage à l'euro, la fin de l'exonération de TVA sur le service, la réforme de
la taxe de séjour, et enfin, l'application de la loi sur la réduction du temps de
travail, les entreprises du secteur auront eu leur lot de contraintes pour l'année 2001 !
A n'en pas douter, si ce secteur est aujourd'hui encore très vivace, c'est bien à des
réserves de créativité de dynamisme et d'adaptabilité dont savent faire preuve une
grande partie de ses chefs d'entreprise qu'il le doit !
PAF zzz80
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L'Hôtellerie n° 2749 Hebdo 20 Décembre 2001