Bordeaux
Pour faire passer le message, encore faut-il bien maîtriser son sujet. C'est pourquoi l'Umih 33 a invité à Bordeaux les présidents départementaux afin d'étudier le contrat de prévention des risques professionnels permettant d'obtenir des subventions pour des travaux d'amélioration. La Gironde fut précurseur dans ce contrat devenu national suite à l'accord signé en avril dernier entre l'Umih et la Cnamts.
C'est assez rare pour être
souligné. Dès 1992, la prévention des risques dans le milieu des CHR débouchait en
Aquitaine sur une première convention signée entre la Crama et la Friha (Fédération
régionale de l'industrie hôtelière Aquitaine). Objectif : aider financièrement les
entreprises à s'équiper pour éviter tous risques d'accident. L'opération d'une durée
de 3 ans n'avait guère eu d'écho. On a donc remis le couvert et une seconde convention a
été signée en 1995 pour une durée de 4 ans. 39 contrats ont alors été signés pour
3,50 MF environ. L'idée de généraliser ces aides au plan national a finalement abouti
à la signature entre l'Umih et la Cnamts (Caisse nationale de l'assurance maladie des
travailleurs salariés) d'une convention nationale fixant un programme d'actions de
prévention spécifique aux activités de restauration.
C'est pour faire connaître la teneur de cette convention et inciter le plus grand nombre
à en bénéficier que le 15 novembre dernier à Bordeaux, à l'initiative de l'Umih 33 et
de la Friha, et en présence de Francis Attrazic, président de la FNRF, qu'une dizaine de
représentants départementaux aquitains de l'Umih ont été invités à rencontrer Serge
Coubes, ingénieur conseil en prévention des risques professionnels à la Cram Aquitaine
; comme dans toutes les régions, la Cram (Caisse régionale d'assurance maladie) est en
charge du dossier.
Incontournable : le projet doit être global
Sans entrer dans le détail, il faudra retenir que ces aides financières, qui peuvent
d'ailleurs être cumulées avec d'autres coups de pouce financiers émanant d'autres
organismes, ne peuvent être obtenues que si l'établissement est à jour de ses
cotisations Urssaf. Cette condition remplie, le chef d'entreprise doit présenter un
projet global, c'est-à-dire intégrant plusieurs thèmes portant sur l'amélioration des
conditions de travail, de sécurité et d'hygiène. Par exemple, ce peut être la
modification du revêtement du sol, l'amélioration acoustique, la mise en place d'un
éclairage naturel, la formation d'un sauveteur secouriste... Plus le projet est innovant,
plus les aides sont importantes, elles sont comprises entre 15 et 75 % des
investissements.
En Aquitaine, l'enveloppe budgétaire affectée au contrat prévention devrait s'élever
la première année à environ 0,92 Ma (6 MF). Autrement dit, les premiers demandeurs
seront les premiers servis.
B. Ducasse zzz74v
4v
De gauche à droite : Serge Coubes (ingénieur conseil en prévention des risques
à la Cram d'Aquitaine), Francis Attrazic (président de la FNRF), Jean-Jacques
Ernandorena (président de la Friha), et Serge Pétoin (président de l'Umih 33).
Article précédent - Article suivant
Vos commentaires : cliquez sur le Forum des Blogs des Experts
L'Hôtellerie n° 2751 Hebdo 10 Janvier 2002