Nouveau président à l'Umih 44
Philippe Quintana vient de prendre la présidence de l'Umih 44. A sa tête, il devrait impulser une nouvelle politique fondée sur l'écoute et le dialogue. Avec une équipe jeune à ses côtés, il va uvrer avant toute chose pour la formation.
Une petite
révolution vient de secouer l'Umih de Loire-Atlantique. Après 18 années de règne, le
charismatique Gérard Hénault passe la main de la présidence... tout en conservant
cependant celle de la région Pays-de-la-Loire. A l'instar de l'instance nationale, c'est
un homme du sud, toulousain d'origine, qui prend le relais de l'Umih 44. Propriétaire du
restaurant traditionnel Le Méditerranée et d'une unité de restauration rapide, Macadam
Burger, Philippe Quintana, 47 ans, va donc devoir représenter les intérêts des 950
professionnels de Loire-Atlantique adhérents de l'Umih.
"Je suis un peu le lapin qui sort du chapeau, reconnaît-il lui-même, et
en ce moment, je prends connaissance des différents problèmes, de l'organisation du
syndicat, etc." Avec une équipe rajeunie, il va tout d'abord engager une "démarche
dynamique de recherche d'adhérents". Dans ce département en effet, l'Umih et
l'UDH ne rassemblent que 50 % des professionnels !
"Il faut que nous leur apportions autre chose, il faut changer de discours pour
les toucher. Moi, j'aime travailler en équipe, jouer collectif. Si nous impliquons
davantage les professionnels, ils se sentiront plus concernés et viendront nous
rejoindre. Je suis prêt à endosser le costume de représentant de commerce."
Moderniser la communication
Pour ce faire, Philippe Quintana souhaite moderniser la communication du syndicat en
éditant tout d'abord des lettres mensuelles à destination des cafetiers, des
restaurateurs et des hôteliers. "Je veux une information plus fréquente qu'elle
ne l'est aujourd'hui."
Mais le grand cheval de bataille de ce littéraire (il a passé un bac lettres avant un
BTS de gestion hôtelière) demeure la formation. "C'est le gros dossier et nous y
travaillons dès aujourd'hui avec l'ensemble du bureau. Nous allons provoquer des
rencontres avec les institutionnels, la direction départementale du travail, la chambre
de métiers, la Fafih, etc, pour trouver des solutions." D'ores et déjà,
Philippe Quintana envisage de cibler des jeunes "de 20 à 21 ans. A cet âge, ils
ont déjà un bagage intellectuel intéressant, et nous pouvons leur proposer des cycles
de formation plus courts qu'aujourd'hui. Nous allons travailler sur un référentiel pour
former par exemple quelqu'un en 3 mois pour la salle, 6 mois pour la cuisine avec une
rémunération au Smic hôtelier". Sur la formation comme sur beaucoup d'autres
sujets, le nouveau président de l'Umih souhaite travailler en bonne intelligence avec les
professionnels de l'UDH, à l'image de ce qui se passe sur un projet de village
saisonnier. "C'est un de mes rêves que de réunir les deux syndicats. Je les
connais et ce sont des gens nouveaux et intéressants." Philippe Quintana devrait
aussi renouer des relations avec la municipalité de Nantes "afin de réfléchir
avec eux sur la charte de bonne conduite concernant les cafetiers. Je souhaite créer une
charte de contrepartie. Il faut défendre les barmen plus sérieusement qu'ils ne le sont
aujourd'hui".
Philippe Quintana ne manque donc pas de travail et de projets. Il devrait aborder sa
tâche en renouant le dialogue partout où cela est nécessaire. "En tant qu'homme
du sud, je partage avec Daguin cette envie de dérision. Je pense que l'on peut faire
avancer les choses en étant diplomate. J'essaie surtout de réfléchir avant de dire quoi
que ce soit."
O. Marie zzz74v
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L'Hôtellerie n° 2751 Hebdo 10 Janvier 2002