Le Kilimandjaro à Courchevel a ouvert ses portes pour la saison d'hiver. Hôtel de luxe n'ayant rien d'un palace, le Kilimandjaro a séduit, surpris, enchanté ceux qui l'ont découvert. Si le Kilimandjaro a fait 'mouche', c'est qu'il propose un produit complètement atypique.
A l'origine du projet, les 3 associés de DPS Invest, société de promotion immobilière : Stanley Fink, Philippe Capezzone et Daniel Poilleaux. Sans expérience dans l'hôtellerie, ils ont porté un regard neuf, enrichi de données recueillies auprès de leur clientèle haut de gamme. En effet, la plupart des acheteurs de chalets de grand standing étaient en attente d'un service hôtelier lié à leur habitat comme à l'organisation de leur séjour. "L'entretien d'un chalet pendant l'année, sa préparation avant la venue des propriétaires, et toutes les prestations qu'ils demandent sont restées sans réponse. Il est très difficile, voire impossible, de trouver gardien, cuisinier, employé de maison, baby-sitter, etc. en pleine saison." Le concept du Kilimandjaro est donc né de l'idée d'offrir en plus d'un séjour dans un chalet de montagne luxueux, la possibilité de bénéficier de prestations personnalisées. "Nous avons été à l'écoute du mode de vie de nos clients, ce produit n'existait pas sur le marché. C'est une vision 'déportée' de l'hôtellerie", explique Philippe Capezzone. Cette version différente se retrouve dans la gestion du personnel. Pour fidéliser les saisonniers, problème majeur des hôteliers de la région, le logement a été soigné, une navette facilite les transports. Enfin, tous les employés, de la femme de chambre au portier, ont pu tester gratuitement la carte. De petites soirées sont organisées pour les nouveaux arrivants. Le personnel apprécie ces petits gestes et la motivation est nettement perceptible.
Un hameau au pied des pistes
Situé à 1 850 m, ce 4 étoiles, un des plus élevé en altitude pour sa catégorie, est
composé de 11 chalets organisés autour d'un bâtiment principal qui regroupe piscine,
espace forme, piano-bar, bibliothèque et boutiques. Le restaurant est une entité
séparée dans un chalet en bordure des pistes. Les ruelles du hameau ou les rues
souterraines en cas de mauvais temps rejoignent le chalet central. Un ski shop offre tout
l'équipement pour le ski, lunettes et stick à lèvres compris. Boutique de luxe de
grandes marques, vêtements et accessoires, salon de coiffure, esthéticienne,
ostéopathe, masseur, boutique de produits high-tech, s'alignent sur un 'mall' à
l'américaine. Toutes ces prestations pourraient se retrouver ailleurs, mais ce qui fait
l'atypisme du Kilimandjaro, c'est la notion de service porté à son plus haut niveau.
Chaque client a la possibilité de louer une chambre, une suite ou un chalet complet pour
lui et sa famille. Le service y est présent partout. Pas de réceptionniste, concierge,
bagagiste mais une seule et même personne qui sera l'interlocuteur du client pendant le
séjour.
Le Kilimandjaro en chiffres Le Kilimandjaro représente le plus gros projet immobilier de la région : w Valeur vénale estimée 53,36 Me (350 MF)
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Le service avant toute chose
Chaque chalet dispose de son ascenseur privé, d'un accès Internet, d'écrans plasma
dernier cri, de consoles de jeux, et bien sûr, de sa propre cheminée. Un valet de
chalet, équivalent du Butler anglo-saxon, reste à la disposition du client jour et nuit.
Il peut utiliser l'office de chaque chalet pour organiser un déjeuner ou servir un repas.
"Nous offrons le luxe de prendre un vrai dîner en famille en pyjama... à
l'hôtel", explique Yorgos Ioannidis, directeur du Kilimandjaro. Intérêt
économique aussi puisque la salle de restaurant gagne des couverts en clientèle
extérieure. Baby-sitter, photographe professionnel, moniteur de ski, professeur de
gymnastique, masseur, coiffeur, esthéticienne, ostéopathe sont aussi intégrés à
l'hôtel. Ils interviennent dans les chalets ou dans l'espace forme sur simple demande.
Pour n'oublier personne dans cette pléthore de services, Yorgos, directeur de l'hôtel,
mais aussi et surtout animateur, organise pour les enfants des jeux, des dîners entre
copains, des cours de ski. La salle des jeux vidéo leur est dédiée, et le stand crêpes
de la terrasse est pris d'assaut l'après-midi. "Les enfants sont les rois du
Kilimandjaro. J'ai voulu m'éloigner au maximum de l'ambiance froide d'un palace. Ici,
c'est le royaume des enfants. Un exemple, au restaurant, les enfants choisissent, s'ils le
souhaitent, un repas gastronomique, réalisé pour eux en petites quantités, afin
d'éveiller leur goût. On est loin du repas enfant steack-haché-frites."
Un talent au service des saveurs
Autre particularité du Kilimandjaro, le restaurant Le Cur d'Or. Habituellement, les
restaurants d'hôtel existent par et pour la clientèle de celui-ci. Le Cur d'Or est
complètement atypique comme le Kilimandjaro auquel il est rattaché. Dans un chalet
indépendant, il ouvre sa terrasse tous les midis sur les pistes des Trois Vallées. Le
soir, à l'intérieur du chalet, la cuisine se fait plus gastronomique. "Nous
sommes demandeurs d'une clientèle extérieure qui rentabilisera l'établissement",
explique le chef Gilles Hérard. Et pour que la mixité se passe bien, le Kilimandjaro
fait les choses en grand. Le client en demi-pension a libre accès à la carte. Fort de
son expérience chez Bocuse, Senderens, et Ducasse, Gilles Hérard travaille deux cartes
très différentes. Le midi, des recettes du terroir copieuses, revues et corrigées par
ce chef savoyard. Le soir, place au raffinement avec les Ravioles de céleri aux truffes
aux copeaux de vieux parmesan, le Mignon de veau de lait au jus d'osso-buco ou la Daurade
cuite à l'étouffée aux cocos et mélange d'épices. Toutes ces spécialités pourront
se déguster au restaurant ou dans les chalets où le valet de chalet tient lieu de
maître d'hôtel.
F. Tari zzz36v zzz36c
Web : www.hotelkilimandjaro.com
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L'Hôtellerie n° 2752 Hebdo 17 Janvier 2002