Vosges
Les fermiers-aubergistes du massif vosgien multiplient les réunions pour sortir de la crise héritée de l'application de la charte nationale des fermes-auberges.
Celle-ci prévoit que 80 %
des produits servis par l'auberge proviennent de l'exploitation agricole. "A 1 200
mètres d'altitude, nous ne pouvons pas cultiver tous les ingrédients entrant dans la
composition d'un repas. Nous tombons alors sous les coups des services de la répression
des fraudes", explique André Schickel, qui tient une ferme-auberge de 70
couverts dans la vallée de Munster (68). Face à cette situation, il a rendu son
panonceau et espère la création d'un nouveau label. Pour contourner la difficulté,
l'association des fermes-auberges du massif vosgien avait rédigé en avril 2001 une
nouvelle charte qui prévoyait de produire d'ici à 4 ans 50 % des produits carnés.
"Cette nouvelle charte rencontre une faible adhésion parmi nos membres car il
faudrait modifier nos productions agricoles. Il n'est pas souhaitable de remplacer les
vaches par les porcs", constate Jean Wehrey, président de l'association
vosgienne. Contrairement à leurs collègues des plaines, les fermiers-aubergistes de
montagne vivent sur 2 établissements au rythme de la transhumance. L'auberge, située sur
les cimes, n'est ouverte que 5 mois pendant la belle saison. L'élevage porcin pauserait
des problèmes insolubles pour les fermes d'hiver situées au cur des villages. En 3
ans, les effectifs de l'association sont passés de 68 à 59 membres. Ce mouvement
d'hémorragie touche la région qui a vu naître le concept de fermes-auberges au début
des années 70, et où se trouve la plus forte concentration de ce type d'établissements.
Les autres départements recensent en effet chacun une moyenne de 4 fermes-auberges.
O. Berthelin zzz22v zzz74v
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L'Hôtellerie n° 2752 Hebdo 17 Janvier 2002