Edouard Branly à La Roche-sur-Yon
Depuis 40 ans, le lycée Edouard Branly est une institution en Vendée. Au cur du chef-lieu du département, ses bâtiments, totalement rénovés, accueillent un lycée professionnel et technologique.
Le secteur
hôtellerie-restauration recense à lui seul 230 élèves sur les 700 élèves inscrits
dans l'une des 6 filières de formation du lycée.
Et ce n'est pas tout. Edouard Branly héberge aussi un centre de formation des apprentis
qui a fait des métiers de l'hôtellerie et de la restauration son unique spécialité. A
la tête des deux établissements, Michèle Peltan, à la fois proviseur du lycée et
directrice du CFA. Les deux identités sont juridiquement dissociées. Pourtant, des
passerelles existent entre elles "afin d'offrir de nouvelles formations communes
correspondant à la demande du marché". Dans cette perspective, le CFA a ouvert
cette année une classe 'mixte' se composant d'apprentis, de lycéens et d'adultes en
formation.
10 places non pourvues
Malgré une excellente réputation en Vendée, la filière hôtellerie-restauration du
lycée Branly n'a pas fait le plein en 2001 : elle accueille 230 élèves pour une
capacité globale de 240 places. "Une légère baisse des effectifs, signe
incontestable du malaise que traverse la profession. Il n'empêche, la motivation des
lycéens que nous formons reste forte", remarque Raymond Vautier, chef de
travaux.
BEP, bac pro en 2 ans et même en 1 an, bac technologique, mention complémentaire barman.
Au lycée Branly, la carte des formations est restée la même en cette année scolaire
2001-2002. A une exception près : la formation complémentaire d'initiative locale,
option cuisinier de chaîne hôtelière, a été "suspendue" selon les
termes de Raymond Vautier, 1 an seulement après son lancement. Concrètement, cette
formation ouverte aux titulaires d'un bac général ou technologique se donnait pour
objectif de "faire acquérir à des jeunes motivés une formation par alternance
avec le groupe Accor (14 semaines au lycée, 17 en entreprise). Celui-ci
s'engageait de son côté à proposer un emploi aux jeunes ayant validé cette formation".
Sur les 15 places prévues initialement, 9 ont été pourvues l'an dernier. "Nous
n'avions plus que trois candidats à l'aube de cette rentrée scolaire. Nous avons
décidé de mettre cette formation en sommeil. Mais elle sera reconduite l'année
prochaine."
Les élèves du lycée se partagent donc entre les filières classiques : pour le BEP et
le bac pro, les élèves sont admis sur dossier. Quant au bac technologique hôtellerie et
au bac pro en 1 an option service et commercialisation, l'admission est assujettie à
l'examen du dossier scolaire du candidat ainsi qu'à un entretien. "Cette année,
en raison notamment de la concurrence des établissements de Nantes et de La Rochelle,
nous enregistrons 22 élèves en première année de bac techno alors que nous disposons
de 80 places."
La légère chute des effectifs n'est pas alarmante. Mais au lycée, la vigilance est de
rigueur. "A l'instar des actions menées par le CFA en matière de recrutement,
nous sommes très présents dans les collèges, auprès des missions locales et des PAIO,
nous participons à des forums, etc." Pour Branly, "la bonne notoriété
de l'établissement ne suffit plus. Pas question cependant de faire de l'ombre au lycée
professionnel Valère Mathé d'Olonne-sur-Mer", situé à seulement 40
kilomètres de là. "Notre bassin de recrutement s'étend de La Roche-sur-Yon à
toute la partie Est de la Vendée, et au bocage en particulier."
Des élèves heureux et transformés
Pour Raymond Vautier, comme pour ses homologues dans tout le département, "la
désaffection des jeunes pour les métiers de l'hôtellerie et de la restauration est
certaine". Lui aussi est persuadé que "les aspirations de la jeunesse ne
correspondent plus à la réalité de la profession". Pourtant, lorsqu'ils
intègrent Branly, les lycéens se découvrent le plus souvent une réelle motivation,
renforcée à l'issue des stages en entreprise.
Pour les élèves de BEP comme pour ceux de bac pro, l'affectation des stagiaires est
réalisée par une commission composée des enseignants du lycée. Les BEP restent dans le
département. "Grâce à nos bonnes relations avec la Fédération hôtelière de
Vendée, nous travaillons le plus souvent avec les mêmes partenaires." Plus
âgés, plus matures, plus expérimentés aussi, les élèves de bac pro partent à la
découverte d'autres régions, y compris à Paris, dans des établissements plus sélects.
Du côté du bac techno, Branly cible particulièrement les chaînes hôtelières, "puisque
nous formons les futurs cadres de la profession". Quant aux élèves du bac pro
en 1 an, les chaînes hôtelières plus haut de gamme leur sont réservées. Enfin, la
mention complémentaire barman joue la carte des établissements de prestige : "Sofitel
Quiberon, le Crillon et l'Hôtel Nikko à Paris." Très prisés, ces stages ne
présentent qu'un inconvénient : "Le logement dans la capitale."
Que l'établissement qui les accueille soit haut de gamme ou plus modeste, Raymond Vautier
remarque que ses "élèves reviennent heureux, et même transformés".
Pour éviter les conflits, Raymond Vautier a une recette : "Bien connaître
l'élève et l'entreprise, c'est un gage de succès."
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La carte des formationsw BEP options cuisine/restaurant
: Ouvert aux élèves de 3e technologique. CFA et lycée professionnel et technologique Edouard Branly |
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L'Hôtellerie n° 2755 Hebdo 7 Février 2002 Copyright ©