Charente
Laurent Ferron a quitté le Château de l'Yeuse pour ouvrir son propre établissement. Un challenge couru avec ses parents, son frère, et un chef au futur prometteur.
Laurent et Roman Ferron avec Emmanuel Lecointe.
Laurent, Roman et Serge
Ferron sont depuis quelques mois les propriétaires de L'Essille, hôtel-restaurant
implanté à Bassac, près de Jarnac, en Charente. "C'est une affaire de
famille." Le premier, 24 ans, a durant 3 ans, exercé les fonctions de sommelier
au Château de l'Yeuse, dans la banlieue de Cognac. Le deuxième, 20 ans, était
pâtissier, juste en face, à L'Echassier, autre grande table locale. Et le dernier
élément du trio est le père des deux précédents. L'équipe est complétée par
Emmanuel Lecointe. Le quatuor s'est associé pour l'ouverture, en juillet 2001, de cet
établissement de la campagne charentaise, en friche depuis 3 ans, composé de 14 chambres
2 étoiles, d'un restaurant pouvant traiter 35 couverts et de ses annexes. Il en aura
coûté 381 123 e (2,5 MF) entre achats et premiers investissements, un autre
investissement étant programmé pour de futurs aménagements, avant de relancer la
machine. "Nous avons pour objectif un CA de 381 123 e (2,5 MF), explique
Serge Ferron, gérant de l'affaire. Nous avons monté une SARL dans laquelle nous
sommes tous partenaires et tous responsables, investissant chacun selon nos moyens.
L'idée première étant d'aider mes deux fils à monter leur affaire."
Une affaire qui emploie actuellement 6 personnes, et qui devrait connaître de nouveaux
développements. Le parc, immense avec ses 15 000 m2, sera réaménagé, une piscine
construite, un décor paysager reconstitué. Les chambres bénéficieront également d'une
rénovation, par tranche, et le décor des salles et salons sera également repensé. "Nous
progressons par à-coups, précise le gérant, en fonction de nos moyens, en
donnant par exemple la priorité à la cuisine qui a été remise à neuf, et à certaines
chambres qui avaient réellement besoin d'un relookage. Ensuite, tout viendra petit à
petit."
Une stratégie à long terme
Laurent se charge bien entendu de la cave et du service, proposant en salle les vins
dignes des plats du menu. "Nous avons réservé un budget modeste pour notre cave,
mais cela ne veut pas dire qu'elle soit ordinaire, dévoile-t-il. Je prospecte,
comme je le faisais pour l'Yeuse, auprès des petits producteurs de toutes régions, à la
recherche de vins de qualité, abordables, agréables à découvrir. Je dispose également
de quelques grands classiques, mais j'encourage ma clientèle à se joindre à mes
trouvailles, à déguster des crus qu'elle ne connaît peut-être pas." zzz22v
J.-P. Gourves
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L'Hôtellerie n° 2755 Hebdo 7 Février 2002 Copyright ©