Jacques Bruhnes reçoit Jacques Mathivat
C'est le 5 février dernier que Jacques Bruhnes, secrétaire d'Etat au Tourisme, a reçu Jacques Mathivat, président du SNRLH, accompagné d'une délégation. L'occasion de faire le point sur les sujets qui préoccupent le plus les professionnels.
Jacques Bruhnes reçoit Jacques Mathivat, accompagné d'une délégation.
Jacques Mathivat n'a pas
manqué de dire combien il déplorait l'attitude des services ministériels qui ont
longtemps choisi d'exclure le SNRLH des groupes de travail, se contentant de la présence
de l'Umih, et de citer le dossier sur la taxe de séjour et celui sur l'augmentation des
prix au passage à l'euro. Jacques Bruhnes s'est immédiatement engagé pour que le SNRLH
retrouve sa place au CNT (Conseil national du tourisme), et soit convoqué à tous les
groupes de travail. On le sait, il reste encore sur le dossier de la RTT de nombreux
points à faire évoluer. Jacques Mathivat a insisté sur l'absence de définition du
montant des allégements de charges et a demandé un entretien avec Elisabeth Guigou. En
phase avec le SNRLH, le ministre a alors insisté sur "l'urgence à renouer le
dialogue social pour définir les mesures permettant d'accompagner le passage de 39 à 35
heures".
Face à une pénurie de main-d'uvre, liée notamment à une image négative de cette
profession, furent évoquées les mesures d'accompagnement à la RTT, négociées avec le
ministère de l'Emploi, à savoir une grande campagne d'information sur les métiers de
l'industrie hôtelière visant à les valoriser. A ce jour, les ministères de l'Emploi et
du Travail restent flous, "la direction du tourisme est prête à signer une
convention avec l'ANPE sur les métiers de l'industrie hôtelière", s'est
engagé Jacques Bruhnes.
Appuyer la revendication relative à un taux de TVA réduit
Bien sûr, l'entretien se devait d'aborder le problème de la TVA sur la restauration,
d'autant que la plupart des partis politiques la promettent à la baisse dans leur
programme électoral.
Le ministre n'a pas manqué de confirmer sa solidarité avec la revendication de la
profession, mettant en avant le fait que le blocage viendrait des services de Bercy. "En
tout état de cause, la décision appartient à Bruxelles, mais encore faut-il qu'elle
soit défendue par une politique française." Et de mettre tout de même un
bémol à l'enthousiasme des restaurateurs, précisant qu'il "est inutile de
revendiquer l'impossible en demandant un taux de TVA à 5,5 %, d'autant plus que
l'harmonisation européenne ne se fera certainement pas sur ce taux", et saluant
le sérieux du dossier proposé par le 'club TVA' soutenu par le SNRLH, il a précisé que
"la direction du tourisme a demandé un rapport en ce sens".
Nouvelle redevance Sacem, redevance à la SPRE représentant 18 % du montant des droits
versés à la Sacem, sans oublier celle payée à la SCPP pour la musique sur leur
système d'attente téléphonique : les professionnels en ont assez de cette augmentation
perpétuelle des charges : Jacques Mathivat l'a fait savoir sans que pour autant le
ministre puisse avoir un réel poids pour que ça ne continue pas...
Réforme des normes hôtelières
Le SNRLH a insisté sur sa volonté de voir un classement officiel conservé, tout en
insistant sur l'importance de nouvelles normes n'entraînant pas d'investissements
supplémentaires pour l'hôtellerie existante en l'absence de subventions permettant leur
financement. Pour qu'il soit tenu compte des contraintes de l'hôtellerie parisienne,
absence de réserve foncière, coût du foncier, Jacques Mathivat a évoqué la
nécessité de prévoir certaines dérogations.
Tout en assurant que le SNRLH serait convié aux prochaines réunions, le ministre a
signalé que "les réformes envisagées sont celles qu'ont revendiquées les
représentants des professionnels des CHR dans la mesure où les normes actuelles seraient
illisibles". zzz66s
P. Carbillet
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L'Hôtellerie n° 2756 Hebdo 14 Février 2002 Copyright ©