Métiers de la nuit
Jean-Louis Clauss, président national des cafés-brasseries et des métiers de la nuit au sein de l'Umih, s'inquiète des controverses syndicales qui touchent le secteur des discothèques. Celui-ci souhaite, de la part des départements, un plus large soutien à l'égard
des métiers de la nuit.
Selon Yves Bougeard,
spécialiste de la nuit et conseiller auprès de l'Umih, le syndicat de la rue d'Anjou
serait passé, en 4 ans, de 230 discothèques adhérentes à 1 200. Des résultats
positifs pour la centrale syndicale qui regrette toutefois le manque de soutien envers ce
secteur dans plusieurs de ses départements. "Le monde de la nuit se cherche,
aucun syndicat n'est capable aujourd'hui de le fédérer, personne n'a d'idée directive
forte", s'est exclamé Yves Bougeard, interrogé aux côtés de Jean-Louis Clauss
qui s'inquiète, pour sa part, de la "désaffection de gens présents depuis
longtemps" dans les troupes de l'Umih, et qui risquent "d'aller chercher
ailleurs", dans d'autres syndicats, des actions en leur faveur. A l'occasion du
Siel (ex-Salon International des Equipements de Lieux de Loisirs, désormais Salon
Professionnel des Univers du Spectacle), qui vient de fermer ses portes à Paris, l'Umih a
annoncé la mise en place d'une nouvelle communication pour les métiers de la nuit. Alors
que les patrons de discothèques se plaignent d'une insécurité grandissante (ceux-ci
font l'objet de plus en plus de braquages à main armée), l'Umih souhaite qu'ils puissent
bénéficier, comme en bénéficient les buralistes, d'aides spécifiques de l'Etat lors
d'aménagements sécuritaires des locaux. "Les discothèques brassent beaucoup
d'argent liquide et sont des proies évidentes pour la délinquance", souligne
Yves Bougeard. L'Umih espère également que le récent projet de loi déposé par le
député du Haut-Vaucluse, Thierry Mariani, puisse aboutir. "Ce projet de loi vise
à renforcer les garanties juridiques des exploitants d'établissements classés dans la
catégorie des débits de boissons qui font l'objet de fermetures administratives. Cette
proposition a le mérite de remettre sur la scène officielle un dossier difficile",
explique-t-on à l'Umih. Des Assises des cafés-brasseries et des métiers de la nuit sont
prévues à Strasbourg, du 14 au 16 octobre prochain. Les fermetures administratives, mais
aussi les droits de Sacem et autres dossiers récurrents, seront discutés durant ces 3
jours. La manifestation, organisée à l'initiative de Jean-Louis Clauss, devrait
accueillir, en outre, de nombreuses personnalités européennes.
S. Soubes zzz74v
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L'Hôtellerie n° 2756 Hebdo 14 Février 2002 Copyright ©