Umih du Gard
Le restaurateur cévenol a fait part de sa décision de ne pas renouveler son mandat de président au cours d'une assemblée qui accueillait Jean-Louis Clauss et Jacques Privat.
C'est à la CCI d'Alès que Bernard Taligrot, au premier rang au centre, a
annoncé son futur départ de la présidence de l'Umih du Gard.
Après deux mandats consécutifs passés à la présidence de l'Umih du Gard, Bernard Taligrot (Le petit Luxembourg à Valleraugue) vivra donc en 2002 sa dernière année de 'patron' d'un syndicat qui a tenu, dans les locaux de la chambre de commerce et d'industrie d'Alès, son assemblée générale annuelle : "Je ne me représenterai pas aux prochaines élections. Vous avez donc le temps de vous préparer. Mais je resterai ensuite à la disposition du bureau..." Une réunion qui a permis aux professionnels de faire le point sur les dossiers sensibles que constituent en ce début d'année la réduction du temps de travail, bien entendu, mais également la question toujours épineuse de la TVA, et surtout le problème lié à la pénurie de personnel. Pour évoquer ces différents thèmes, Jacques Privat, président de l'Umih Languedoc-Roussillon, et Jean-Louis Clauss, président national des cafés-brasseries, ont apporté des éclairages précis. Le premier, en référence au congrès national de La Rochelle, fut bref mais cinglant. Bernard Taligrot évoquait : "J'en suis revenu déçu en raison de l'ambiance de faux culs qui y régnait." Jean-Louis Clauss, lui, reconnaissait que cette assemblée "m'a laissé aussi un peu sur ma faim". Ces quelques remarques passées, les professionnels gardois pouvaient se livrer à un tour d'horizon de leur actualité.
Partenariat avec l'académie
Après une saison 2001 qui a souligné les difficultés de recrutement de personnel,
Jacques Privat a évoqué le bilan de l'opération menée alors en collaboration avec la
région Languedoc-Roussillon et l'ANPE. "Nous avons audité 700 chômeurs,
procédé ensuite à une évaluation en entreprise, et entrepris une formation de 2 mois
financée par la Région. A l'arrivée, 70 personnes ont intégré nos entreprises..."
Un bilan en demi-teinte qui n'empêchera pas la répétition de cette expérience.
Cependant, l'Umih régionale va surtout orienter ses efforts vers les jeunes. Une
offensive menée avec le soutien de l'académie de Montpellier. Et Jacques Privat de
développer sa stratégie : "Nous cherchons à trouver la meilleure façon
d'attirer les jeunes vers nos métiers. Un sur trois seulement, dans l'académie, reste
avec nous. Des équipes de terrain vont être composées d'un professionnel et d'un
enseignant. Elles iront, dans les classes de 3e, présenter les différentes formations.
Des portes ouvertes dans nos établissements, mais aussi dans les lycées professionnels
et les CFA, doivent nous permettre également de donner une autre image."
Jean-Louis Clauss, lui, s'est chargé de donner d'autres images des raisons de la colère.
Ne considérant pas la réduction du temps de travail comme une catastrophe, il a
préféré souligner les efforts à consentir en matière de conditions de travail. "Si
nous ne donnons rien en compensation, nous ne trouverons plus de jeunes. Pourtant, ils
sont disposés à travailler plus à condition d'être rémunérés plus. C'est
aujourd'hui un phénomène contre lequel nous ne pouvons aller. Mais sans l'aide de
l'Etat, cela sera difficile !"
Il n'a pas contourné, aussi, l'obstacle récurrent que constitue la TVA. Mais une
nouvelle fois, le président national des cafés-brasseries a ajouté un bémol au
discours qui prévaut souvent au sein de l'Umih. "Bien sûr, nous voulons tous la
voir baisser. Mais si c'est pour aboutir à une uniformisation européenne à 14 %, nous
n'aurons pas gagné grand-chose et les hôteliers qui étaient jusque-là taxés à 5,5 %
y perdront, eux, beaucoup. Tout cela mérite réflexion." Une conclusion bien
dans le ton d'une assemblée générale dense et passionnante.
J. Bernard zzz74v
Article précédent - Article suivant
Vos commentaires : cliquez sur le Forum des Blogs des Experts
Rechercher un article : Cliquez ici
L'Hôtellerie n° 2756 Hebdo 14 Février 2002 Copyright ©