Après l'explosion de l'usine AZF à Toulouse
Avec l'annonce de la réouverture des infrastructures du parc des expositions et les premiers signes perceptibles sur le long séjour, les hôteliers toulousains comptent séduire à nouveau les touristes. La destination joue sur son potentiel économique et son attractivité touristique.
Depuis
l'explosion de l'usine AZF le 21 septembre 2001, Toulouse, qui valorise sa destination sur
l'angle de la ville douce où il fait bon vivre, est devenue la ville des
'sans-fenêtres'. Lors d'une entrevue en décembre dernier avec le secrétaire d'Etat au
Tourisme, Jacques Bruhnes, les professionnels de l'hôtellerie avaient fait part de leurs
inquiétudes sur la baisse de fréquentation touristique induite par la crise
internationale et par les retombées de l'explosion de l'usine AZF. Plusieurs
manifestations, dont le Salon des Antiquaires, gros porteur de clientèle long séjour sur
les catégories 2, 3 et 4 étoiles, ayant été annulées. Après avoir entrepris des
travaux de réhabilitation, le parc des expositions annonce une réouverture partielle de
ses structures d'accueil. Il faudra attendre le mois de juillet pour que le reste du site
soit entièrement opérationnel. Cette nouvelle programmation, définie il y a quelques
semaines, a permis de lever le doute sur le redémarrage du site, et de confirmer la 4e
édition du Salon du Tourisme prévue du 1er au 3 mars. Cependant, un plan de
communication doit être entrepris pour effacer l'image d'une ville sinistrée.
Didier Vincent : "Sans ignorer ce qui s'est passé, nous voulons effacer
les égratignures de la catastrophe et tourner la page."
Pas de soucis pour le tourisme d'affaires
Avec des chiffres qui font apparaître entre le 21 septembre 2001 et la fin décembre une
baisse de fréquentation de 25 000 personnes, étrangers et clientèle française en
dehors de la Haute-Garonne (N.D.L.R. : un résultat comparé à la même période pour
l'année 2000), l'office de tourisme veut plus que jamais capitaliser sur une ville
high-tech, sur la richesse de son patrimoine culturel et son esprit festif.
Les professionnels de l'hôtellerie sont prêts à retrousser leurs manches et attendent
avec impatience le lancement de la campagne de communication via Maison de la France,
évoquée par Jacques Bruhnes lors de sa visite. "Aujourd'hui, on continue à
associer Toulouse et l'explosion AZF. Sans ignorer ce qui s'est passé, nous voulons
effacer les égratignures de la catastrophe et tourner la page. Octobre et novembre ont
été des mois difficiles pour les professionnels toulousains et cette situation s'est
confirmée en décembre. Par rapport à la même période de l'année précédente, nous
avons relevé une baisse de près de 6 000 nuitées au total, toutes catégories
confondues : - 21 % sur le 4 étoiles, soit moins de 2 400 nuitées, - 9 % sur le 3
étoiles, soit moins de 2 600 nuitées, et - 5 % sur le 2 étoiles. Nous avions noté une
baisse de la durée des séjours sur le tourisme d'affaires ; cependant, l'homme
d'affaires avait maintenu ses déplacements. Janvier redémarre dans notre établissement,
de même que dans les autres hôtels de Toulouse. Au Crowne Plaza, la durée des séjours
tend aujourd'hui à se rallonger", commente Didier Vincent, directeur de
l'établissement et président du Club hôtelier toulousain. zzz36v
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L'Hôtellerie n° 2758 Hebdo 28 Février 2002 Copyright ©
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