Dans un contexte économique international délicat, les hôtels de province ont finalement mieux tiré leur épingle du jeu que les établissements parisiens. Une fois n'est pas coutume !
Après un bon cru
2000, l'hôtellerie française avait toutes les cartes en main pour réaliser une bonne
année 2001. Les chiffres enregistrés au cours des premiers mois, tant au niveau
activité que revenu par chambre disponible (RevPar), laissaient du reste augurer de
jolies performances. Au fil des semaines, la 'machine' s'est néanmoins légèrement
'grippée', en particulier dans le secteur haut de gamme parisien. Les attentats commis
aux Etats-Unis achevant de renverser radicalement la vapeur dans la Ville lumière. Selon
le baromètre du cabinet PKF Hotelexperts, établi à partir d'un échantillon stable
représentant 30 000 chambres d'hôtel du 2 étoiles au 4 étoiles luxe, les
établissements haut de gamme de la capitale ont ainsi vu leur taux d'occupation moyen
chuter de 7,8 % à 73,5 %, contre 79,5 % un an plus tôt. Une baisse qui n'a épargné
aucun des cinq segments. Les Palaces limitant la casse à - 3,8 % contre - 8,3 % au Grand
luxe, - 9,9 % aux Hôtels de charme, - 8,1 % aux Gros porteurs et - 8,1 % aux First class.
Question fréquentation, la situation n'a finalement guère été meilleure concernant
l'hôtellerie moyenne gamme parisienne. D'ailleurs, le taux de remplissage annuel a tout
de même fléchi en 2001 de 2,7 % à 77,7 % avec des pointes à - 6,8 % pour le 3 étoiles
supérieur. Il n'y a certes pas là de quoi tirer la sonnette d'alarme, mais les faits
sont bel et bien réels : les unités parisiennes ont accueilli beaucoup moins de clients
que les années précédentes.
Ces derniers n'ont, toutefois, pas tous regardé à la dépense. Ce qui s'est traduit dans
les statistiques par une hausse sensible des recettes moyennes chambre (RMC). A titre
d'exemple, la RMC des établissements haut de gamme a augmenté de 6,6 %, passant de 230,1
e à 245,2 e en 2001. Celle des hôtels moyenne gamme a progressé pour sa part de 5,2 %
par rapport à l'année 2000.
Très belles performances du 2 étoiles en province
Des indicateurs encourageants qui ont permis de réduire la baisse du RevPar, voire même,
le cas échéant, d'afficher des résultats positifs sur ce point précis. C'est ainsi que
le RevPar moyen annuel de l'hôtellerie haut de gamme parisienne s'est stabilisé à - 1,7
% à 179,8 e, tandis que celui des 2 étoiles et 3 étoiles grimpait de son côté de 2,3
% à 66,3 e.
S'agissant des hôtels de province, le baromètre PKF Hotelexperts est des plus clair :
"L'année 2001 s'est plutôt bien déroulée." L'hôtellerie haut de
gamme a évidemment souffert de l'absence de clients internationaux au cours des derniers
mois de l'année perdant 1,6 % d'occupation. Mais, RMC et RevPar de cette même catégorie
ont par contre respectivement progressé de 4,9 % et 3,3 %. Mouvement à la hausse
identique pour les hôtels 3 étoiles de province, dont le niveau de remplissage s'est
amélioré de 2,5 % en 2001, la RMC de 3,4 %, et le RevPar de 5,9 %.
Malgré tout ceci, c'est encore le 2 étoiles qui a réalisé les plus beaux scores sur
l'ensemble de l'exercice 2001. En province, cette catégorie d'hôtels a ainsi augmenté
sa RMC de 6,5 % et son RevPar de 8,5 %.
C. Cosson avec PKF Hotelexperts zzz20o
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L'Hôtellerie n° 2758 Hebdo 28 Février 2002 Copyright ©