Clermont-Ferrand
Le conseil municipal de Clermont-Ferrand a revu les tarifs des terrasses. A la hausse bien sûr, mais une hausse vertigineuse : de 2 à 7 fois plus cher.
Les cafetiers-restaurateurs de Clermont-Ferrand envisagent de laisser leur
terrasse vide si la municipalité ne revoit pas à la baisse ses nouveaux tarifs.
De 2 à 7 fois plus cher ! Les cafetiers ont de quoi s'arracher les cheveux. Le conseil municipal de Clermont-Ferrand a décidé d'augmenter les tarifs pour les terrasses avec la création de 3 zones. Dans la zone 1 (l'hypercentre-ville), le prix du mètre carré à l'année bondit de 26 à... 180 e (soit de 170 à 1 180 F), une hausse de près de 700 % ! La zone 2 (centre-ville) voit son droit multiplié par 3,5 ; passant de 26 à 90 e (de 170 à 590 F), et la zone 3 (le reste de la ville) de 26 à 45 e (de 170 à 295 F). La grogne des professionnels ne s'est pas fait attendre, avec le soutien de l'Umih du Puy-de-Dôme. Une délégation a été reçue par l'adjoint au maire chargé du commerce et de l'artisanat. Jean-Claude Meunier, gérant du Rimbaud en zone 2, a pu expliquer que pour ses 105 m2 de terrasse, on va lui demander désormais 9 450 e (62 000 F) contre 2 730 e (17 900 F) l'an dernier. Marie-Ange et Jean Mercier, du Royan en centre-ville, font leur calcul en apprenant cette nouvelle donne. "Nous avons payé 275 e (1 800 F) l'an dernier. Nous risquons de devoir débourser près de 3 660 e (24 000 F) cette année !"
Réduire les surfaces
Les professionnels envisagent de laisser les terrasses désertes ou sous-exploitées.
"Pour moi, la seule solution, c'est de réduire de deux tiers la surface occupée
et de débaucher la moitié de mon personnel saisonnier", soutient Jean-Claude
Meunier. La municipalité suggère de pratiquer un tarif spécifique pour les terrasses.
Mais cela n'enthousiasme pas les professionnels. Pour l'adjoint au maire Pascal Genet,
"la municipalité a fait de gros investissements pour aménager des secteurs en
centre-ville. Il est normal que ceux qui occupent une partie de ces espaces paient un prix
qui jusqu'ici était dérisoire". "Et ces nouveaux tarifs ne sont pas
plus élevés que les redevances versées par ceux qui occupaient des places de
stationnement pour installer leur terrasse", ajoute l'adjoint au maire. Ils ont
réglé l'an dernier 6 e par jour et par emplacement occupé. Un collectif d'exploitants
de terrasses va se créer et apporter d'autres propositions à la municipalité. A suivre
donc...
P. Boyer zzz52 zzz26v zzz22v
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L'Hôtellerie n° 2758 Hebdo 28 Février 2002 Copyright ©