Extension du port de Nice
Avec le développement des marchés de la croisière et de la plaisance, ainsi que la multiplication des rotations vers la Corse, le port de Nice arrive à saturation. Des projets d'extension ont été soumis à débat public contradictoire. Les professionnels de l'hôtellerie-restauration soutiennent l'agrandissement.
700 000 passagers par an pour la Corse, plus de 200 000 pour les croisières, des activités de plaisance et de fret : les retombées économiques générées par le port de Nice (Nice-Villefranche pour les croisières) sont estimées à 27,9 Me (183 MF) par an en impact direct et à 66,56 Me (436,60 MF) en indirect. La chambre de commerce et d'industrie qui en a la concession jusqu'en 2028 souhaiterait entreprendre des travaux permettant d'accueillir des unités de croisière de grande taille (jusqu'à 300 mètres), un plus grand nombre de bateaux de plaisance, et adapter les infrastructures à la hausse du trafic vers la Corse. Le projet, qui a le soutien de l'Etat et de la Ville, a été soumis à débat public pendant trois mois, pour recueillir l'opinion des habitants et des professionnels concernés.
De nouvelles perspectives pour les hôteliers
Le président départemental du Syndicat des hôteliers, Jean-Paul Cordero, a pris
position pour indiquer le soutien de la profession à l'extension : selon les prévisions
contenues dans le dossier constitué à l'occasion du débat public, l'extension
réalisée pourrait multiplier le nombre d'emplois dans le secteur de l'hôtellerie par 3
(1 500 emplois en 2012 contre 500 en 1998).
Les hôtels proches du port pourraient évidemment en être les premiers bénéficiaires,
mais les retombées pourraient s'étendre à toute la ville, voire à l'agglomération :
"Pour les 2 et 3 étoiles, le maintien de l'activité vers la Corse est essentiel,
constate Michel Tschann, porte-parole du syndicat. Et il nous paraît indispensable de
réaliser un équipement qui puisse nous permettre d'être tête de ligne pour les
croisières. C'est probablement l'avenir du tourisme à Nice : cela permettra un
changement qualitatif des croisières accueillies, et générera de l'hébergement et de
la restauration avant le départ et au retour de la croisière." Selon les
estimations, un passager en escale dépense entre 45 et 90 e, tandis qu'un passager en
tête de ligne dépense entre 53 et 152 e. Le débat public vient de s'achever dans la
confusion : défenseurs de l'environnement, riverains et institutions n'ont pas réussi à
faire coïncider leurs points de vue. La décision finale, qui modifiera forcément le
tourisme niçois, pourrait être prise au 2e trimestre 2002. zzz70
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L'Hôtellerie n° 2758 Hebdo 28 Février 2002 Copyright ©