Un Français sur deux est parti en week-end au cours de l'année dernière. La majorité des partants a séjourné chez des amis ou dans un cadre familial.
Ils sont des millions à
l'attendre chaque semaine avec beaucoup d'impatience. A peine ont-ils franchi le seuil de
leur bureau le lundi matin que déjà bon nombre de Français a effectivement hâte
d'être rendu aux samedi et dimanche suivants. Mais pour quoi faire ? S'adonner aux joies
du jardinage, se taper sur les doigts en bricolant ou bien encore rencontrer des amis,
partir à l'étranger... ?
Autant d'interrogations restées sans réponse depuis de longues années. A la demande de
la direction du tourisme, le Crédoc (Centre de recherche pour l'étude et l'observation
des conditions de vie) a récemment inséré une série de questions sur les départs en
week-end, dans la vague de juin 2001 de son enquête sur 'Les Conditions de vie et
aspirations des Français'. Réalisée auprès d'un échantillon représentatif de 2 000
personnes âgées de 18 ans et plus, l'étude, qui n'a pas vocation à l'exhaustivité,
n'est pas dénuée d'intérêt, notamment pour les professionnels de l'industrie
hôtelière française. Elle fournit en effet une première série d'indications
instructives quant au comportement des Français concernant les fins de semaine. Pour
commencer, le rapport remet les pendules à l'heure au sujet des résidences secondaires.
"S'il est fréquemment admis que la France détient le record en matière de
possession de résidences secondaires, il faut garder à l'esprit que seulement 8 % de la
population en ont l'usage", précise ainsi le Crédoc. Et d'ajouter : "Et
ceux qui en jouissent sont assez typés : des couples urbains, d'âge mûr, disposant de
revenus confortables. Ils y passent en moyenne 44 nuits au cours d'une année."
Cadres supérieurs
S'agissant de la consommation des week-ends proprement dite, l'enquête révèle plusieurs
autres éléments riches d'enseignement. Globalement, un Français sur deux est parti en
week-end l'an dernier. Selon les groupes sociaux étudiés, le taux de départ peut varier
du simple au triple. Moins d'un quart des 70 ans et plus ont ainsi pris un week-end en
2001, tandis que 80 % des cadres supérieurs ont bénéficié de ce privilège.
Plutôt jeune (moins de 39 ans), urbain, titulaire d'un diplôme supérieur (en dessous du
baccalauréat, les non-départs sont la norme) et percevant des revenus importants (32 %
seulement des individus gagnant moins de 914,69 E, soit 6 000 F, partent au moins une fois
dans l'année), tel est en fait le profil type du Français profitant de ses fins de
semaine pour quitter son domicile habituel. Et quand ces derniers partent, ils le font
assez souvent : environ 7 fois dans l'année.
Reste à savoir quand tout ce joli petit monde s'en va en week-end. Où et à quoi
s'occupe-t-il ? Eh bien, d'après l'étude du Crédoc, au total, 30 % des départs
s'effectuent au printemps. D'ailleurs, 36 % des Français sont partis en week-end entre
mars et juin 2001. Au hit-parade des destinations les plus appréciées figurent les
régions ouest de la France avec en tête de liste la campagne (40 % des cas), suivie de
la mer (24,7 %) et de la ville (21,7 %). La majorité des Français utilise leur véhicule
personnel pour se rendre sur ces lieux de villégiature de fin de semaine.
Hébergement non- marchand prioritaire
Arrivés sur place, 66 % des partants séjournent dans leur cercle familial ou amical.
Pareil à leur comportement en vacances, les Français privilégient l'hébergement
non-marchand à l'occasion de leur déplacement en week-end. Synonyme de moyens financiers
plus conséquents, l'hôtel apparaît néanmoins comme la seconde solution la plus
adaptée (15 %).
Etre hébergé ailleurs que chez des proches permet bien sûr de pratiquer plus
d'activités que lorsque l'on est hébergé par la famille. A commencer par aller au
restaurant (66 % contre 38 % pour les personnes séjournant chez des proches), faire des
promenades (59 % contre 49 %), réaliser des visites (38 %), voire pratiquer un sport (33
%). Il n'en demeure pas moins vrai que les personnes logées à l'extérieur du cercle
familial ou amical voient avec assiduité leurs proches (59 %) et font également très
souvent des courses (55 %). La famille et les amis, c'est sacré ! Que l'on reste chez soi
ou que l'on parte, c'est d'ailleurs quasiment toujours les mêmes activités qui ponctuent
les samedis et dimanches.
C. Cosson zzz20
Caractéristiques
surreprésentées chez les personnes qui ont été hébergées à l'hôtel lors de leur
dernier week-end Caractéristique sociodémographiques *Exemple de lecture : 87 % des personnes hébergées à l'hôtel lors de leur dernier wek-end ont déjeuné ou dîné au restaurant. |
Ensemble des partants | Dont : est parti... |
||||
Campagne | Mer | Ville | Montagne | ||
Famille, amis | 66,4 % | 72 % | 55 % | 82 % | 47 % |
Hôtel | 14,7 % | 9 % | 18 % | 14 % | 19 % |
Résidence secondaire | 5,5 % | 6 % | 7 % | - | 12 % |
Camping, caravaning | 5,4 % | 5 % | 10 % | 1 % | 7 % |
Location | 2,8 % | 7 % | 7 % | 1 % | 14 % |
Gîte rural, chambre d'hôte | 2,8 % | ||||
Résidence de tourisme | 0,3 % | ||||
Village de vacances | 0,5 % | ||||
Autres | 1,6 % | 1 % | 2 % | 2 % | 2 % |
* Source : Crédoc "conditions de vie et aspiration des Français" - juin 2001.
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L'Hôtellerie n° 2758 Hebdo 28 Février 2002 Copyright ©