Interview express
Fédération des métiers de l'hôtellerie du Lot-et-Garonne
Il l'a confirmé lors de la dernière assemblée générale de la Fédération des métiers de l'hôtellerie du Lot-et-Garonne, le 11 février dernier à Agen. Eric Mariottat passe la main. Le restaurateur agenais s'est dépensé sans compter durant ses 7 années de présidence. Rencontre.
Propos recueillis par B. Ducasse
L'Hôtellerie
:
Quoique rattaché à l'Umih, vous persistez à appeler votre syndicat Fédération des
métiers de l'hôtellerie du Lot-et-Garonne. Curieux non ?...
Eric Mariottat :
Nous avons effectivement adopté ce nom en mai 1999 à la place de Syndicat des
professionnels du tourisme du Lot-et-Garonne. Il m'a semblé que le mot 'fédération'
mettait mieux en évidence le but de notre organisation qui est de rassembler et de
défendre les professionnels sans esprit de clocher. Ce nom exprime notre souci
d'indépendance. Car même si je respecte l'Umih, je ne veux pas avoir de comptes à
rendre.
L'Hôtellerie :
Après 7 années de présidence, quel est votre plus grand regret ?
Eric Mariottat :
Malgré 350 adhérents et un taux de pénétration dans le département de 65 %, je peux
regretter le manque d'unité des adhérents. Mais nous avons 50 nouveaux membres cette
année et ces nouvelles recrues sont jeunes et dynamiques. Mon autre grand regret est le
fait que le gouvernement ne nous écoute pas. On travaille durement sans aucune
reconnaissance. On est perçu comme des vaches à lait. Je suis indépendant depuis 15
ans, j'ai une belle maison, une jolie clientèle ; cependant, si vous connaissiez mon
salaire et celui de mon épouse, vous seriez surpris. C'est vrai, nous ne manquons de
rien, car nous vivons sur l'entreprise qui représente un beau patrimoine. Mais que de
sacrifices ! Je me fais beaucoup de souci pour les jeunes. Quel avenir leur proposer ?
Ceux qui veulent faire ce métier convenablement doivent s'exiler à l'étranger. D'ici 5
ans, il n'y aura plus personne. Je m'attends à des moments difficiles. Toutefois, il ne
faut pas se montrer défaitiste. Il convient de donner une image dynamique de la
profession. C'est essentiel.
L'Hôtellerie :
Votre plus grande satisfaction ?
Eric Mariottat :
Les échanges, les rencontres que j'ai pu faire dans le cadre de mes responsabilités.
Ceci m'a permis d'évoluer dans mon métier, de mieux comprendre et d'analyser la
profession. Et aussi d'être plus proche des adhérents, de mieux les connaître. Il y a
eu également la satisfaction d'avoir pu contribuer à la rénovation de l'unité
hôtellerie-restauration-bar du CFA de la chambre de métiers du Lot-et-Garonne, une
structure de 2 134 286 e (14 MF) qui n'aurait pu voir le jour sans l'appui inconditionnel
du président de la chambre de métiers Michel Dreano.
L'Hôtellerie :
Selon vos statuts, l'élection du prochain conseil d'administration et du bureau aura lieu
au plus tard le 8 mars. Avez-vous une idée de nom votre successeur ? (*)
Eric Mariottat :
On ne peut pas dire que l'on se bouscule au portillon ! Néanmoins je reste confiant. Je
suis arrivé à réunir dans le conseil d'administration de nombreux jeunes très
motivés. Et comme je l'ai annoncé, je resterai présent dans le bureau afin d'aider le
prochain président. Nous sommes parvenus à tisser des liens étroits, à nouer des
relations de confiance avec les élus et les responsables de tous bords. J'espère que
cela va continuer. zzz74v
(*) Marc Chalmel, restaurateur aux Rives du Plantier au Temple-sur-Lot, a été élu à la présidence de la Fédération.
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L'Hôtellerie n° 2761 Hebdo 21 Mars 2002 Copyright ©