Chefs d'entreprise, salariés, retraités, étudiants, tous ceux qui, dans quelques
semaines, seront appelés à choisir un président de la République, auraient aimé
disposer, au cours de cette campagne électorale, des éléments les plus pratiques,
techniques, voire les moins subjectifs, pour éclairer leur choix. Sécurité, emploi,
formation, retraite, TVA, aménagement de la RTT, baisse des charges, baisse des impôts
ne sont que quelques-uns des sujets que s'attendaient à voir développer par les
candidats tous ceux qui se sont inscrits sur les listes électorales. Ils souhaitaient
simplement détenir un maximum d'informations pour choisir celui (de toute évidence, pas
celle), qui saurait représenter et faire respecter les intérêts de la France sur le
plan international, constituer une équipe de qualité, lui fixer des objectifs de
gouvernement conciliables avec une amélioration des conditions de vie quotidienne de la
population, et avec le renforcement de la position économique du pays. Eh bien non, ce
n'est semble-t-il pas sur ce terrain que les candidats, ou leurs conseillers, ont choisi
de construire leurs discours, et c'est entre désir et passion que se porte aujourd'hui le
débat que certains avaient imaginé... politique et économique.
A écouter Jacques Chirac et Lionel Jospin, on se croirait à la rubrique courrier du
cur de quelque magazines féminins... Jospin de s'enflammer "du désir qu'il
porte aux Français", souhaitons-lui qu'il ne soit pas inassouvi... et Chirac de
proclamer "sa passion de la France", dont nous espérons pour lui qu'elle
ne se transformera pas en calvaire... L'un comme l'autre n'hésitent plus à livrer leur
intimité sans retenue, en entraînant leurs proches "J'accepte mon sexe",
nous rassure Jospin (on est un peu surpris, ça doit être ça un austère qui se
marre...) tout en se disant "féministe sans, j'espère, que ma nature mâle en
soit affectée", et son épouse de renchérir : "Je dors dans le même
lit que mon mari, c'est ça le plus important...Ouf !" On est rassurés mais...
on n'en demandait pas autant. Mais le sujet semble inspirer ceux qui, depuis des années,
hantent les ors des palais de la République puisque du côté de l'Elysée, Bernadette
Chirac sort de sa réserve et prend les élections présidentielles pour une
représentation des chippendales. "Mon mari est incontestablement le plus beau des
candidats", affirme-t-elle en experte, et de préciser immédiatement après :
"Je suis parfaitement heureuse avec lui et, à toutes celles qui me disent
qu'elles n'aimeraient pas être à ma place, je réponds qu'elle n'est pas à prendre".
Et du côté de la baisse des charges ? Et du côté de la compétitivité de la France ?
De toute évidence, il faudra repasser...
PAF zzz80
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L'Hôtellerie n° 2763 Hebdo 4 Avril 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE