Martinique
Après une longue période de transition, la Martinique vient de relancer son syndicat professionnel des restaurants. Le NSRTM (Nouveau syndicat des restaurateurs et traiteurs de la Martinique) a vu le jour le 14 décembre 2001 et compte déjà une soixantaine d'adhérents. La profession souhaitant partir sur de nouvelles bases, les priorités seront axées sur la restructuration des entreprises
et la valorisation du patrimoine culinaire.
En 1999, la disparition de la
présidente du Syndicat des restaurateurs martiniquais avait créé un vide dans la
profession et le groupement avait été mis en sommeil. Le flambeau est repris aujourd'hui
par Jean-Hugues Herelle, restaurateur à Morne Rouge et président de la NSRTM : "Nous
avons pris un peu de temps pour nous restructurer. Désormais, nos futures actions, qui se
veulent plus combatives, porteront sur la formation des professionnels, l'amélioration
des infrastructures et la valorisation de notre patrimoine culinaire." Des
projets ont déjà vu le jour en partenariat avec des acteurs locaux. En novembre 2001,
une délégation martiniquaise s'est effectivement rendue à Equip'Hôtel à Paris, puis
à l'Institut français du goût à Poitiers. Le NSRTM souhaite également signer une
convention avec la DGDDRF pour la mise en place d'un Guide de bonnes pratiques
d'hygiène. "Nos priorités se situent sur plusieurs axes, précise
Jean-Hugues Herelle. Nous devons former les chefs d'entreprise et leurs salariés, car
il ne suffit plus d'être bon cuisinier pour réussir... Nous devons mettre en place des
outils de gestion performants... Nous devons trouver des partenaires pour mettre en
uvre des mesures d'accompagnement tant au point de vue méthodologique que
financier... Nous devons sauvegarder notre patrimoine culinaire pour que notre cuisine ne
tombe pas dans l'oubli... Enfin, si nous voulons défendre les intérêts de la
profession, nous devons améliorer nos infrastructures."
Les idées sont nombreuses, la volonté est forte. Cependant, la partie n'est pas gagnée.
Le NSRTM rencontre des difficultés pour financer ses projets. Son président admet qu'il
assiste à une 'frilosité caractérisée' de la part des structures financières
lorsqu'il s'agit d'obtenir des appuis. D'autre part, les conditions exigées pour
bénéficier de subventions ne sont pas suffisamment adaptées aux très petites
structures.
Faute de pouvoir obtenir les fonds nécessaires, les infrastructures se détériorent et
les projets ont du mal à se concrétiser. Depuis le 11 septembre 2001, la situation s'est
aggravée, mais les restaurateurs ne baissent pas les bras. Depuis quelque temps, ils
bénéficient d'une écoute attentive du conseil régional, mais le plus dur reste à
faire. Il faut aller vite, et c'est ce que s'emploie à faire le NSRTM. "Nous
avons besoin d'une banque à qui parler", laisse échapper son président.
Affaire à suivre...
C. Le Dran zzz74v
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L'Hôtellerie n° 2763 Hebdo 4 Avril 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE