Umih Languedoc-Roussillon
En présence d'André Daguin, les professionnels (peu nombreux) ont écouté le bilan d'une année d'activité et ont évoqué l'avenir.
Francis Attrazic, Jacques Privat et André Daguin n'avaient qu'un maigre auditoire
alors que des sujets essentiels étaient évoqués.
C'est dans le cadre du Salon
des Equipements et Techniques du Tourisme, organisé à La Grande-Motte dans l'Hérault,
que l'Umih Languedoc-Roussillon a tenu son assemblée générale annuelle. Parmi un
parterre d'intervenants, Jacques Privat, président régional, accueillait André Daguin,
président national, et Francis Attrazic, président de la restauration française. Des
invités qui n'ont toutefois pas mobilisé la foule des adhérents. Taquin, André Daguin
n'en comptait que 53, "dont 13 femmes !", alors que le syndicat en
revendique près de 2 000 à travers l'Aude, le Gard, l'Hérault, la Lozère et les
Pyrénées-Orientales...
Cela n'a pas empêché les uns et les autres d'évoquer les thèmes forts de cette
réunion. En guerre ouverte contre les microentreprises, Jacques Privat a souligné
l'influence négative qu'elles peuvent avoir au moment des bilans saisonniers. "En
2001, l'exemple est flagrant. On a constaté une hausse sensible de la fréquentation et
une baisse du ticket moyen. Des chiffres faussés par des gens qui n'ont pas les mêmes
contraintes fiscales que nous, et qui tirent le tout vers le bas..."
Côté finances, le président régional et son trésorier ont tiré quelques oreilles.
Carcassonne, Béziers, Montpellier et Sète étant toujours débitrice de la part de la
cotisation qui revient à cette structure intermédiaire entre le département et la
France.
De nouvelles solutions pour trouver du personnel
Mais, si l'on oublie les sujets classiques que sont la TVA et la RTT, c'est finalement
celui de la formation qui a le plus longuement occupé les débats. Dans une région où
le tourisme est un pourvoyeur d'emplois essentiel, les professionnels sont de plus en plus
confrontés au manque de personnel. A la veille de la saison 2001, une opération
associant l'Umih, la Région et l'ANPE avait permis de trouver des solutions. Mais
quelques dizaines seulement. Cette année, les 3 partenaires vont être rejoints par la
direction régionale du travail et de l'emploi, l'Afpa et l'Assedic. Des renforts de poids
qui doivent permettre de passer la vitesse supérieure. Le recensement des offres de
l'hôtellerie et de la restauration a fait l'objet d'un premier travail de la part de
l'ANPE qui a déjà prévu le financement de 300 contrats de qualification. "Vous
accueillez un demandeur d'emploi pour un stage de 2 mois que nous finançons ; ensuite,
vous le salariez pour la saison et vous détectez alors celui qui peut bénéficier d'un
tel contrat", a expliqué le représentant de l'agence. L'Assedic veut, de son
côté, favoriser le reclassement des chômeurs et a présenté pour cela diverses aides
destinées aux employeurs.
Mais ces solutions ne touchent pas le fond du problème, celui de la formation et de la
fuite des jeunes diplômés vers d'autres spécialités professionnelles. Le responsable
de l'ANPE a évoqué la nécessité d'offrir une image plus séduisante que celle donnée
jusque-là aux demandeurs d'emploi. Et André Daguin, provocateur cette fois, de souligner
: "Si vous ne trouvez pas assez de salariés, c'est que vous ne les payez pas
assez cher ! Et pour avoir les moyens d'augmenter sensiblement ces salariés, il faut que
notre combat pour la baisse de la TVA ne cache pas celui pour l'allégement des charges."
Un discours qui, malheureusement, n'avait rien d'innovant...
J. Bernard zzz74v
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L'Hôtellerie n° 2764 Hebdo 11 Avril 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE