Contrexéville (88)
Le lycée professionnel régional de Contrexéville est le seul lycée public en France à posséder une section diététique en formation initiale. La demande des restaurateurs de la région est en effet de plus en plus forte.
Installé dans un ancien hôtel construit au début du XXe siècle, le lycée professionnel de Contrexéville accueille 340 élèves dont 200 en hôtellerie. Depuis septembre 1985, il compte une FCIL (Formation complémentaire à initiative locale) spécialisée en diététique. "Cette formation d'une durée d'un an a été ouverte à la demande des restaurateurs de la ville. Une quinzaine d'élèves y participent chaque année, issus de BEP, bacs techno ou bacs pro hôtellerie, indique Patrick Thiébaut, chef de travaux. Formation en alternance au lycée et en entreprise, elle comporte 4 semaines en milieu hospitalier et 8 semaines dans un restaurant ayant à la carte un menu minceur." Les élèves sont sélectionnés sur dossier scolaire et sur lettre de motivation, et viennent tous d'une section hôtellerie. La FCIL est encadrée par deux enseignants. Une diététicienne met l'accent, grâce à un programme approfondi, sur l'étude des aliments et des nutriments, les différentes rations (enfants, sportifs...), les régimes et l'équilibre des menus. Les travaux pratiques sont réalisés avec un chef de cuisine spécialisé en diététique, et comprennent, entre autres, l'élaboration de menus équilibrés et de la technologie appliquée (étude de nouveaux produits, analyse sensorielle, etc.).
Cuisine d'avenir
"La cuisine minceur est de plus en plus demandée, d'abord par les clients, et par
voie de conséquence, par les professionnels. La diététique n'est en effet plus
seulement assimilée aux régimes hypocaloriques, explique Brigitte Hazotte, proviseur
du lycée. Elle représente aujourd'hui un art de vivre et du 'bien-savoir'
s'alimenter. Notre section est donc appelée à devenir plus importante." Les
élèves ont bien intégré cet état de fait. Pierre Thévenet (BEP) qui ambitionne de
travailler dans un restaurant gastronomique a remarqué que "les restaurateurs se
mettent à ce type de cuisine". Pour Pierre Geymann (bac techno) qui souhaite
travailler dans une ville thermale, il trouve ici "la formation complémentaire
adéquate". Quant à Karine Lescaut, elle envisage d'être diététicienne. Les
trois élèves estiment apprendre beaucoup sur l'équilibre des menus, découvrir les
saveurs et les couleurs. "Ils apprennent à se servir de produits de qualité et
à les mettre en valeur. Nous demandons de leur part un gros effort de créativité
concernant notamment la présentation des plats", précise Patrick Thiébaut. Un
souci de qualité payant, puisque l'intégralité des élèves trouve un travail après la
formation. zzz68v
Article précédent - Article suivant
Vos commentaires : cliquez sur le Forum de L'Hôtellerie
Rechercher un article : Cliquez ici
L'Hôtellerie n° 2768 Hebdo 9 Mai 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE