Gard
Un vaste chantier vient perturber la quiétude de cet établissement. La tension monte faute d'interlocuteur responsable.
Jean-Luc Majourel vit au rythme d'un chantier qui manque de discrétion.
Jean-Luc
Majourel est patient. Mais il y a des limites... Le propriétaire des Demeures du
Ranquet, un hôtel 4 étoiles et un restaurant gastronomique dont Anne, son épouse,
dirige la cuisine, est en effet au bord de la crise de nerfs. Une poussée de tension
qu'il doit à EDF.
"En janvier 2000, j'ai donné mon accord pour le passage d'une ligne de 90 000 volts
entre Anduze et Sauve sur une parcelle de terrain qui se trouve face à notre
établissement, au milieu d'une forêt de chênes. Je connaissais les risques, et j'avais
donc ajouté à la convention établie, en août suivant, une réserve concernant la date
de réalisation des travaux. Je demandais à ce qu'ils ne soient pas réalisés entre
avril et septembre." Et, bien sûr, cela n'a pas loupé. Fin mars, le chantier a
commencé."Ce jour-là, constate avec amertume Jean-Luc Majourel, nous
recevions des journalistes invités dans le cadre d'un voyage de presse. A 7 heures, ils
ont été réveillés par un concasseur de rochers. Une drôle de façon de faire la
promotion du tourisme dans l'arrière-pays gardois !" Mis devant le fait accompli,
il a, depuis, multiplié les démarches pour entrer en contact avec les responsables.
"Mais là, les choses se sont compliquées. J'ai aussi tenté de contacter le
médiateur nommé le 27 mars, et finalement, c'est un courrier à François Roussely, le
grand patron, qui a fait bouger les choses." Le médiateur a pris note de la gêne
occasionnée par les travaux de construction de la ligne, et un cadre d'EDF s'est
déplacé sur le terrain pour constater, effectivement, que le chantier constituait une
pollution sonore nuisible à l'activité de cet hôtel 4 étoiles. En période de
vacances, c'est en effet autre chose que l'on vient chercher aux portes des Cévennes.
L'hôtelier attend donc des réponses à ses multiples attentes qui vont de l'arrêt
des travaux à une indemnisation financière de la part d'EDF.
Une entreprise dont il a attendu, pendant 6 ans, qu'elle amène la fée électricité
à la porte de son restaurant alimenté, pendant ce temps, par un groupe électrogène. La
vie réserve parfois de ces clins d'il...
J. Bernard zzz36v
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L'Hôtellerie n° 2768 Hebdo 9 Mai 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE