Bretagne
L'ensemble des professionnels du tourisme de Bretagne vient de se regrouper au sein de l'Union des acteurs du tourisme. Cette entité, présidée par Jean-Marc Le Carour, se pose comme un interlocuteur incontournable de l'économie touristique.
C'est une première en France et cela se passe en Bretagne où l'ensemble des acteurs du tourisme vient de s'unir au sein de l'Union des acteurs du tourisme, l'UAT. Cette entité, regroupant aussi bien entreprises, institutions ou associations, est présidée par Jean-Marc Le Carour, président de la FIHB et propriétaire du Légend Café à Lorient. "Cela fait environ 3 ans que nous travaillons sur ce projet, explique le nouveau président. Cette union a été déclenchée par le plan Emploi-Formation Etat-Région qui avait réuni l'ensemble des acteurs du tourisme afin de se pencher sur ce dossier." L'UAT rassemble, bien entendu, les professionnels de l'hôtellerie-restauration, mais également ceux des agences de voyages, du transport comme les autocaristes, du tourisme vert et rural, de l'animation, etc. "Tous les acteurs qui ont un contact réel avec la clientèle", d'après Jean-Marc Le Carour. Ensemble, ils vont uvrer, dixit les statuts de la nouvelle union, "pour le développement de l'économie touristique, l'évolution des métiers qui y concourent et la valorisation du potentiel humain". Les membres actifs de l'association sont répartis en deux collèges, le groupement des adhérents du secteur marchand (disposant de 60 % des voix) et celui des adhérents du secteur associatif. Par ailleurs, l'association dispose de membres associés (CDT, CRT, CCI, chambre de métiers et de l'agriculture, etc.) et peut enfin inviter des conseillers techniques à participer à ses travaux. "Nous allons associer progressivement différents partenaires afin que l'UAT devienne le partenaire incontournable du tourisme en Bretagne. Nous avons par ailleurs une légitimité puisque ce sont l'Etat et la Région qui ont provoqué cette union !" Deux entités qui auront par ailleurs du mal, compte tenu de leurs responsabilités d'origine, à ne pas soutenir financièrement la nouvelle association.
Un interlocuteur privilégié
On ne peut qu'applaudir cette belle union réunissant des acteurs qui n'ont pas toujours
fait front commun. Encore faut-il qu'elle ne reste pas une coquille vide. Un programme
d'action a donc été défini pour 2002-2003. Les 6 mois à venir seront consacrés à
l'explication, aux rencontres... afin de présenter l'UAT aux différents représentants
du tourisme et de la faire connaître. Un travail qui n'ira certainement pas sans
difficulté. L'UAT concurrent du CRT ? "Non, précise Jean-Marc Le Carour, nous
nous posons comme l'interlocuteur privilégié du CRT qui, contrairement à nous, n'a pas
de contact direct avec la clientèle. Nous rendons au contraire son travail plus
performant." L'UAT pourra ensuite décliner son programme d'actions en
poursuivant notamment les initiatives engagées dans le cadre du Contrat d'objectif de
formation tourisme (mise en uvre de projets d'expérimentation de formations
engagés par certains territoires, finalisation du guide d'information sur les métiers,
constitution de groupes de travail sur les thèmes du groupement d'employeurs, de
l'alternance, de l'accueil et du tutorat en entreprise, etc.). L'UAT souhaite favoriser
l'emploi dans le tourisme breton (enrichir le contenu des métiers de l'activité
touristique, travailler sur l'image de la profession...), améliorer l'information des
professionnels (connaissance du marché et des flux de clientèles, aides à la création
d'entreprise, financements...), et être enfin un partenaire actif dans la mise en
uvre des actions de promotion de la Bretagne. "Nos principaux points communs
concernent l'emploi, précise le président de l'UAT. Nous devons mettre en place
des passerelles afin d'inciter les salariés à venir travailler dans le tourisme. Nous
voulons mettre en place des centres de formation adaptés à la demande, des troncs
communs, des postes nouveaux... Il s'agit d'une véritable révolution de la formation, et
cela doit se faire en partenariat avec l'Education nationale, l'ANPE, les Missions
locales... J'ai été surpris de voir que nous avions enfin pris la mesure de l'urgence de
travailler ensemble. Il existe une réelle volonté de dépasser les corporatismes pour
aller vers la chose commune."
O. Marie zzz76v
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L'Hôtellerie n° 2769 Hebdo 16 Mai 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE