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François Roulière, président de la Fédération de la Haute-Vienne, tient à rectifier des propos mal interprétés tenus lors de l'AG du 25 mars dernier, et relatés dans une de nos précédentes éditions. Ces termes, qui concernaient les TPE et leurs charges, ainsi que le dispositif Quotient Emploi avaient provoqué une vive réaction de plusieurs hôteliers-restaurateurs locaux, réaction dont nous nous étions fait l'écho, sans pouvoir joindre François Roulière, parti en vacances.
"Si j'ai effectivement souligné que nous ne pouvions rester en marge du reste de l'activité économique, et que si nous voulions garder nos collaborateurs - et en attirer d'autres - il nous faudra tôt ou tard appliquer le droit commun du travail, je précise qu'il n'est pas question dans mes pensées de faire payer les petits pour les grands, comme certains ont cru le comprendre. Vu nos difficultés, notamment amplifiées dans notre département, il faut que l'Etat prenne des décisions nous permettant de faire face à ces dernières. Car il n'est pas normal que nos entreprises, à forte utilisation de main-d'uvre, et principalement les TPE, ne puissent assurer leur développement, et même simplement survivre à cause des charges insupportables venues des Assedic, Urssaf ou autres. Sans compter que nos professions participent largement à l'effort national de baisse du chômage, parce qu'elles sont justement à forte main-d'uvre."
Dispositif Quotient Emploi
François Roulière se félicite du dispositif Quotient Emploi, sur lequel planche depuis
quelques années un groupe de professionnels de l'Umih, et qui tend pour des entreprises
comparables à privilégier celles qui embauchent en diminuant leurs charges patronales.
Soulignant que la tendance actuelle est à la diminution d'effectifs dans les entreprises,
afin de la rendre économiquement plus compétitive, le président de la Haute-Vienne
rappelle les spécificités en la matière pour sa profession : "Alors que la
quasi-totalité des agglomérations de France est en surcapacité, la tendance lourde que
l'on constate est celle des multiplications d'implantation d'hôtellerie automatisée et
de résidences de tourisme entraînant la disparition de l'hôtellerie de service. Pour
une même activité, à dimensions égales, ce sont les entreprises employant le plus de
personnes qui payent le plus de charges, et il faudrait mettre en place un dispositif
inverse obligeant les entreprises employant le moins de personnes possibles à payer plus
de charges salariales." Cette analyse, mal comprise par les professionnels de la
Haute-Vienne, avait justement soulevé la polémique évoquée au début de cet article.
François Roulière visant ainsi les établissements économiques de chaîne tels que
Formule 1, fonctionnant avec un personnel restreint tout en ayant la capacité d'un hôtel
normal, et non pas les petits hôteliers qui avaient cru se reconnaître dans ces propos.
Dont acte.
J.-P. Gourvest zzz76v
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L'Hôtellerie n° 2769 Hebdo 16 Mai 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE