Les partenaires sociaux de l'industrie hôtelière des Alpes-Maritimes vont se réunir régulièrement afin d'aborder les questions sociales. Ils entendent ne plus avoir besoin d'attendre les résultats des négociations nationales pour évoluer sur le plan local. Ferme volonté au niveau du patronat de renforcer l'attractivité des métiers des CHR.
Il est vrai que la
convention collective nationale des hôtels, cafés, restaurants, signée le 30 avril
1997, étendue par arrêté du 3 décembre 1997, publiée au Journal officiel du 6
décembre 1997, prévoit dans son article 6 la mise en place de commissions sociales
décentralisées interdépartementales. Les partenaires sociaux azuréens ont pris la
décision d'une concertation spécifique au niveau du département des Alpes-Maritimes. Un
rappel historique peut permettre d'expliquer une telle décision. En effet, les
partenaires sociaux azuréens avaient signé une convention applicable au seul
département des Alpes-Maritimes le 1er juillet 1969. Elle a été dénoncée le 23
janvier 1989, et cessé de produire ses effets le 25 avril 1990 à minuit. Depuis cette
date, cette convention n'ayant plus d'existence légale, c'est donc l'ordre public social
qui a régi les rapports entre employeurs et salariés. Entre-temps, une négociation
nationale étant en cours, les responsables sociaux des Alpes-Maritimes avaient souhaité
attendre la mise en place de la convention collective nationale avant de reprendre une
concertation locale.
A un moment où le dialogue social est plus que jamais à l'ordre du jour, la démarche,
conduite par HCR 06 au niveau patronal, qui réunit le Syndicat des hôteliers cafetiers,
restaurateurs d'Antibes/Juan-les-Pins et environs, le Syndicat des hôteliers de Cannes et
environs, l'Union patronale des restaurateurs, limonadiers de Cannes et environs, le
Syndicat des hôteliers, restaurateurs et limonadiers du Pays de Grasse, le Syndicat des
hôteliers de Menton et du Mentonnais, le Syndicat des hôteliers de Nice-Côte d'Azur,
l'Union patronale des cafetiers, restaurateurs de Nice-Côte d'Azur, le Groupement
national des chaînes Côte-d'Azur, le Groupement des palaces de la Côte d'Azur, la
Fédération départementale des syndicats patronaux des cafetiers, restaurateurs,
limonadiers des Alpes-Maritimes, et les organisations CFDT, CFE-CGC, CGT, FO au niveau
salarial, avec l'appui technique de la direction départementale du travail et de l'emploi
et de la formation professionnelle, est jugée exemplaire par des professionnels
azuréens. Selon le communiqué officiel, "la commission sociale paritaire
départementale ainsi créée dans les Alpes-Maritimes doit permettre d'éclairer, de
préciser et de répondre aux interrogations des employeurs et des employés, de
compléter certains points de la convention collective nationale, voire de prendre en
compte les spécificités du département des Alpes-Maritimes, dans lequel le secteur
d'activité joue un rôle de premier plan et en constitue la vitrine".
Dans les prochains mois, un point sera fait sur l'avancée des travaux qui a débuté par
les différents contrats de travail, et notamment la situation des extras. Philippe Le
Ven, secrétaire général d'HCR 06, s'est félicité de l'état d'esprit constructif qui
a animé l'ensemble des partenaires au cours des premières réunions. Il est vrai que
l'enjeu d'un tel dialogue social apparaît indispensable pour améliorer l'attractivité
des métiers de l'hôtellerie et de la restauration.
C. Roussel zzz74v
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L'Hôtellerie n° 2769 Hebdo 16 Mai 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE