Hôtellerie francilienne - AVEC DES TAUX DE REMPLISSAGE EXCEPTIONNELS, L'HOTELLERIE FRANCILIENNE CONFIRME SA BONNE SANTÉ. FACE AUX DISPARITÉS RÉGIONALES ET À LA RÉDUCTION DE LA DURÉE DES SÉJOURS D'AFFAIRES, IL FAUT RESTER VIGILANT.
Si les hôtels haut de gamme ne représentent que 9,3 % du parc hôtelier, ils
regroupent tout de même 23 % du parc chambres.
Malgré un recul d'activité par rapport à 2000 de plus de 4 points de taux d'occupation, l'hôtellerie francilienne enregistre un score très correct avec un taux d'occupation moyen annuel 2001 proche de 70 %. "Nous avions ressenti un fléchissement de la fréquentation dès la fin de l'été, dû à la déprime des marchés financiers internationaux. Les événements du 11 septembre ont ensuite accentué ce phénomène", analyse Jean-Luc Michaud, président du comité régional du tourisme d'Ile-de-France. Selon l'Ortif (Observatoire régional du tourisme), ce sont les établissements haut de gamme qui ont connu le plus de difficulté, avec une chute d'activité de plus de 22 points au mois d'octobre 2001 par rapport à 2000. L'hôtellerie 1 étoile enregistre comme l'année dernière le moins bon résultat de la région. Mais elle a vu augmenter cette année sa fréquentation de près de 5 points ! Ainsi, toutes les catégories se retrouvent avec des taux d'occupation proches, compris entre 69 et 72 %. Si l'hôtellerie régionale obtient de tels scores de remplissage, c'est parce que, globalement, elle a la chance de travailler à la fois avec une clientèle d'affaires et de loisirs. Cependant, ce n'est pas vrai partout et les chiffres régionaux cachent de réelles disparités.
A retenirw 36 millions de visiteurs dont 23 millions de
touristes étrangers |
Des inégalités interdépartementales
L'Ortif explique que 55 % des touristes accueillis en Ile-de-France sont avant tout
désireux de visiter Paris. Tous les départements ne profitent donc pas également de la
manne touristique régionale. Ainsi, le taux d'occupation 2001 tend vers les 65 % pour
l'Essonne ou approche 67 % dans les Yvelines et le Val-de-Marne, quand il pavoise à 74 %
à Paris ou en Seine-et-Marne. Les professionnels s'inquiètent car des différences plus
flagrantes se révèlent également la semaine : "Un même hôtelier des Yvelines
ou du Val-d'Oise pourra voir son établissement rempli à 95 % entre le lundi et le jeudi
et diviser son taux d'occupation par trois le week-end", explique un
professionnel. Autre nouveau phénomène pénalisant : le rétrécissement de la durée
des séjours d'affaires. L'Ortif estime la part des courts séjours de 1 à 3 nuits à 73
% en Ile-de-France. Réduction du temps de travail, développement des voies de
communication sont autant de facteurs qui contribuent à cette baisse de la durée des
séjours d'affaires de la clientèle française et européenne. L'objectif affiché du CRT
est donc de favoriser l'allongement des séjours grâce à l'événementiel et aux salons,
ou par une mise en valeur de filières complémentaires, comme le tourisme industriel.
"Valoriser l'ensemble de l'offre touristique auprès du grand public et des
professionnels est nécessaire", explique Jean-Luc Michaud, qui souhaite
désormais "développer des forfaits plus adaptés avec de réelles retombées
économiques". Des circuits interdépendants thématisés autour de villes
historiques du bassin parisien, impressionnistes, etc., vont notamment être développés.
"Il s'agit de répartir l'offre sur toute la saison, et de mettre en avant tous
les avantages de notre région", conclut le président du CRT.
C. Corsin zzz36v zzz20o
Le parc hôtelier francilien s'équilibre |
L'évolution de la structure hôtelière francilienne, qui s'appuie
sur le schéma régional du tourisme, s'oriente vers un développement extra-muros. Les
ouvertures actuelles ont lieu autour de trois pôles majeurs. Les structures de loisirs
constituent la première zone, avec Disneyland principalement. 3 hôtels représentants 1
100 chambres et 2 résidences de tourisme sont attendus en 2003. Les structures d'affaires
représentent le second secteur, avec Roissy (son parc devrait connaître une expansion de
30 %) et différentes zones d'activités franciliennes. Les résidences de tourisme enfin
se développent parallèlement sur la petite couronne. "Nous souhaitions aller
vers un rééquilibrage de l'offre entre Paris intra et extra-muros", explique
Jean-Luc Michaud. Et d'ajouter : "A terme, de nouvelles implantations hôtelières
accompagneront les pôles touristiques définis comme prioritaires dans notre schéma de
développement, dont la Seine-Saint-Denis, l'Essonne, Auvers-sur-Oise." Paris s'entretient |
Hôtellerie homologuée en Ile-de-France par catégorie au 1er mai 2001
Catégories | Nbre d'hôtels homologués | Nbre de chambres | Répartition des chambres | % sur le parc français |
---|---|---|---|---|
0 étoile | 198 | 12 222 | 8,5 % | 19,8 % |
1 étoile | 230 | 7 150 | 5,0 % | 17,4 % |
2 étoiles | 1 008 | 51 654 | 36,1 % | 18,0 % |
3 étoiles | 747 | 49 630 | 34,7 % | 30,3 % |
4 étoiles et luxe | 163 | 22 491 | 15,7 % | 45,4 % |
Total |
2 346 | 143 147 | 100 % | 23,8 % |
Source : Insee/Direction du tourisme - Analyse et traitement : Coach Omnium
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L'Hôtellerie n° 2769 L'Hôtellerie Économie 16 Mai 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE