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MARCHÉ

Séminaires - FACE À UNE REDISTRIBUTION DE LA DEMANDE SUR LE MARCHÉ DES SÉMINAIRES, LES PRESTATAIRES TENTENT DE RÉAGIR EN ADAPTANT LEURS PRIX. EN CONSÉQUENCE, SI LES TARIFS DES JOURNÉES D'ÉTUDE AUGMENTENT, CEUX DES RÉSIDENTIELS CONTINUENT À BAISSER.

Les prestataires perplexes sur leurs prix

Alors que l'année 2001 a vu le niveau des dépenses moyennes des entreprises sur les séminaires progresser de 2,8 % contre 4,5 % l'année précédente (lire L'Hôtellerie, supplément magazine n° 2759 du 7 mars 2002), la situation est malgré tout loin d'être moribonde sur ce marché qui pèse la bagatelle de 8,5 milliards d'euros. Pour autant, si les efforts des entreprises se maintiennent, on assiste depuis ces dernières années, selon Coach Omnium dans ses études annuelles réalisées avec Bedouk Editions, à une redistribution significative dans la demande. La durée moyenne des séjours des séminaires résidentiels est en recul, les journées d'étude sont en augmentation, et le nombre moyen de participants par réunion professionnelle est à la hausse. Cette situation n'est pas sans effet sur les prestataires qui doivent pouvoir proposer des salles de plus grande capacité, et doivent aussi tenir compte de ces changements dans leurs tarifs. Et c'est ce qu'ils tentent de faire, d'après la dernière étude sur les prix des séminaires de L'Hôtellerie/Coach Omnium.

Hausse des prix des journées d'étude
Ainsi, devant la forte poussée de la demande sur les journées d'étude, les tarifs définis par les prestataires ont encore été majorés en 2002 de 6,5 %, tous secteurs confondus, contre 4,3 % en 2001. Du côté des hôtels, sachant que ce sont les premiers lieux de séminaires demandés par les organisateurs, y compris pour les journées d'étude sans hébergement (86 %), les augmentations tarifaires ont été plus modestes avec seulement + 1,3 % de hausse, soit inférieure à l'inflation. C'est dans la gamme 2 étoiles que l'envolée est la plus forte sur les journées d'étude (+ 9,6 %), alors que c'est aussi cette catégorie qui est la moins sollicitée par les entreprises. Il faut dire qu'avec des scores de remplissage plutôt bons, les séminaires ne représentent pas non plus une clientèle prioritaire dans ce créneau hôtelier. Mais il faut surtout remarquer les augmentations très importantes des prix sur les autres lieux de séminaires (20,5 % en moyenne en 2002/2001). Ces restaurants, bateaux, châteaux, centres de conventions et de congrès, etc., concurrencent de plus en plus les hôtels, et représentent de nouvelles solutions aptes à permettre aux entreprises de varier les plaisirs, selon les besoins.

Stagnation dans la demande prévue en 2002
Du côté des prix des séminaires résidentiels, il y a en revanche une nette dégringolade avec - 0,9 %, tous prestataires confondus, selon L'Hôtellerie/Coach Omnium. On comprend là que l'offre tente de réagir face à une demande qui se réduit sensiblement. Les professionnels de Paris ont été les plus contraints à baisser leurs tarifs sur ce marché, contrairement aux journées d'étude où les prix ont été fortement réévalués dans la capitale. A noter que depuis 1995, les prestataires ont appliqué une progression tarifaire de 9 % sur les séminaires résidentiels et de 16 % sur les journées d'étude. Si on s'attend à une quasi stagnation du niveau de dépenses des entreprises pour 2002, les professionnels sont maintenant confrontés à un nouveau problème qui est émergeant depuis 2 ans. La mise en place de la RTT dans les entreprises provoque une concentration de la demande sur les milieux de semaine et parfois un véritable engorgement. Rares sont les séminaires qui se déroulent les lundis et les vendredis, alors que la tendance aux réunions professionnelles durant les week-ends est déjà passée à la trappe depuis plusieurs années. Du coup, les prestataires commencent déjà à envisager un yield management en matière de séminaires avec de fortes hausses de prix entre le mardi et le jeudi, et des promotions sur les autres jours. Ceci ne devrait malheureusement que rendre plus volatile la demande où 75 % des entreprises disent changer régulièrement de lieux de séminaires/journées d'étude. Devant une exagération des prix, on peut parier que les organisateurs ne se gêneront pas pour alourdir la pression sur les prestataires dans un marché où ce sont eux qui dominent.
M. Watkins zzz36v

Cette étude 2002, réalisée par Coach Omnium pour Bedouk Editions, porte sur un échantillon de 925 établissements français accueillant des séminaires.

Prix moyens affichés des séminaires résidentiels
En euros TTC

  1999* 2000* 2001 2002 Evolution 2002/2001
Tous prestataires 117 120 120,00 118,90 - 0,9 %
Hôtels 118 120 120,90 120,50 - 0,3 %
* 2 étoiles 83 79 79,00 80,60 2,0 %
* 3 étoiles 105 105 105,50 105,00 - 0,5 %
* 4 étoiles 154 154 156,70 157,10 0,2 %
Autres lieux 104 115 114,80 110,90 - 3,4 %
Selon les régions
* Paris 172 180 174,10 169,30 - 2,7 %
* Ile-de-France 126 125 134,50 134,90 0,3 %
* Province 110 113 113,30 112,40 - 0,8 %

Coach Omnium-Bedouk Editions

* Arrondis

Prix moyens affichés des journées d'étude
En euros TTC

  1999* 2000* 2001 2002 Evolution 2002/2001
Tous prestataires 45 46 48,00 51,10 6,5 %
Hôtels 44 46 46,80 47,40 1,3 %
* 2 étoiles 35 33 32,30 35,40 9,6 %
* 3 étoiles 40 42 42,40 42,60 0,5 %
* 4 étoiles 54 57 57,30 58,70 2,4 %
Autres lieux 48 47 52,30 63,00 20,5 %
Selon les régions
* Paris 62 67 67,10 74,10 10,5 %
* Ile-de-France 51 54 53,80 61,60 14,5 %
* Province 40 42 42,40 43,70 3,0 %

Coach Omnium-Bedouk Editions

* Arrondis

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L'Hôtellerie n° 2769 L'Hôtellerie Économie 16 Mai 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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