"On s'améliore et on se remet en cause de manière permanente"
Ils sont 6 autour de la table
pour répondre aux questions, 2 jeunes femmes et 4 hommes. A les écouter s'enthousiasmer,
défendre leur métier, les 39 Repères, le quiz, la marque... on pourrait presque croire
qu'on se trouve dans un Sofitel ordinaire, fonctionnant en régime de croisière depuis
plusieurs années, avec un personnel aguerri aux normes du 4 étoiles. Erreur, cet
établissement-là a ouvert début mai, face à la mer et aux îles de l'une des plus
belles rades du monde. Autre erreur : sur la quarantaine de salariés du service
restauration, une dizaine, dont Frédérique Garcia, est issue du précédent
établissement (entièrement rénové après 18 mois de travaux), et quelques nouveaux,
comme Christelle Maneille, responsable du room service, ont été recrutés pour
l'occasion. Le tout composant un ensemble plutôt hétéroclite où le niveau de
connaissance et de pratique de la marque est, pour le moins, inégal.
Le plus remarquable dans l'histoire est que cela semble fonctionner plutôt bien. Même
si, selon Estelle Monti, responsable de l'image d'hôtel, relations publiques,
communication, correspondante du Challenge Sofitel, "une ouverture demande un gros
investissement personnel où il n'est pas vraiment évident de faire, en même temps, de
la formation". Elle tempère : "Chacun, quel que soit son cursus,
intériorise plutôt facilement les Repères Sofitel parce qu'ils sont, avant tout, de
vrais professionnels d'un établissement de luxe." Réaliste, Frédérique Garcia
reconnaît : "Le challenge, on le fait plus pour combler d'éventuelles lacunes
que pour gagner." Ancien du Palm Beach, "où on travaillait à l'arraché"
(traduction : à l'improvisation quotidienne), il est soulagé d'avoir, enfin, un cadre de
travail "structuré".
Pour Franck Castaing, serveur petit-déjeuner, jusque-là au Sofitel Vieux Port : "Les
Repères constituent une évolution, pas une révolution. Ils formalisent officiellement
ce qu'on faisait jusque-là."
Jérôme Perrin, chef de rang, et Jérôme Colombani, 2e barman, précisent : "Dans
ce métier, on s'améliore et on se remet en cause de manière permanente. Les Repères
représentent le top de l'hôtellerie vis-à-vis des clients. Ils fixent notre ligne de
conduite et nous remettent dans le droit chemin si on s'en écarte." Mieux, pour
eux, les Repères, identiques en tous points chez Sofitel, "facilitent les
mutations géographiques".
Quant à la petite nouvelle, Christelle Maneille, 22 ans, pas de problème. Pour elle, les
Repères sont dans le droit fil de ce qu'on lui a appris au lycée hôtelier Bonneveine.
Dans ce contexte, le premier quiz, auquel ils ont été une très grande majorité à
répondre, leur a paru facile. Pour Johanna Dupuy, première hôtesse, comme pour les
autres : "Les réponses figuraient toutes dans le Passeport. Il suffisait de lire."
Et d'ajouter, quand même : "Le quiz permet de mieux mémoriser."
Ils n'en diront pas plus. Cette facilité apparente est peut-être bien la traduction
d'une immense fierté, celle de contribuer à l'événement hôtelier de la cité
phocéenne. Une fierté et un enthousiasme font table rase de toutes les difficultés. Il
faut dire que Domenico Basciano, directeur général du Sofitel Palm Beach, était
directeur du Sofitel Vieux Port où, paraît-il, les normes appliquées étaient déjà
celles des nouveaux Repères. Cela peut aider.
D. Fonsèque-Nathan zzz36v
"On communique davantage, on se parle" Jean-Antoine Laffont
entouré de Sylvain Lefebvre et d'Eric Lima
Pour le premier quiz du
concours Repères Poursuite, Jean-Antoine Laffont, le directeur du Café Ké du Sofitel
Paris Bercy, a eu 100 % de retour au niveau de son restaurant tout comme l'hôtel. Et pour
le second (en tout, 4 formulaires auront été distribués d'ici le milieu du mois de
juin), certains questionnaires lui ont été remis, remplis, dans les 2 heures suivant la
distribution. "A la lecture des réponses, je m'aperçois que les gens sont sur la
même longueur d'onde, ce qui est assez positif", commente Jean-Antoine Laffont.
Il poursuit : "Au niveau du restaurant, le concours est perçu comme un grand jeu,
et une chose est certaine : il fait parler les gens. J'ai eu des réactions par rapport au
nombre de plats proposés par le room service ou encore sur le nombre de personnes au bar."
Tous les jours, le directeur du restaurant profite du briefing pour glisser à son équipe
un mot ou deux sur quelques-uns des Repères.
Depuis la fin du mois d'avril, date du lancement de l'opération, les 39 Repères sont
affichés en bonne place dans le back office du restaurant. Impossible de les louper. Les
affiches attractives suscitent les discussions, en particulier durant les pauses-café.
Eric Lima, 34 ans, chef de rang au restaurant depuis un an, explique : "On peut
avoir l'impression de bien faire les choses, mais il est souhaitable de les formaliser.
Pour les tâches basiques, on n'a pas forcément le réflexe de remettre en question notre
façon de procéder." Sylvain Lefebvre, 24 ans, maître d'hôtel, poursuit :
"Grâce au Passeport, nous avons pu prendre connaissance du fonctionnement des
autres services. Du coup, on communique davantage, on se parle."
Au niveau du restaurant, chaque annonce de résultats sera l'occasion pour l'équipe d'une
petite réunion destinée à valoriser ceux qui auront obtenu les meilleurs scores.
L. Anastassion zzz14
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L'Hôtellerie n° 2771 Hebdo 30 Mai 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE