Le Saint-Laurent à Périgueux
Investissements, restructuration, aménagements : le Saint-Laurent profite aujourd'hui d'une enseigne propice à son développement.
"Construit en 1986 par des investisseurs belges, l'établissement était arrivé dans une impasse au bout de dix ans de fonctionnement..." Hervé Barade, 40 ans, se veut réaliste sur le passé de son hôtel- restaurant implanté sur une colline de la banlieue périgourdine. 50 chambres au départ, en 3 étoiles, des menus à 27,44 e, la formule semblait mal choisie. Une piscine, quatre tennis, des salles de réunion, 35 salariés, n'empêchaient pas le Saint-Laurent de tourner à perte, jusqu'à l'arrivée de l'actuel propriétaire. "En 1995, après un cursus de management, je suis arrivé avec mon chef, Alain Jozet, ancien de l'Hôtel de France de Château-Thierry, se souvient-il, par opportunité et parce que le challenge me semblait intéressant." Les deux hommes reprennent l'affaire en l'état, les lieux étant fermés depuis 6 mois. Pratiquement au franc symbolique, confient-ils discrètement, sans acquérir un fonds qui n'existait plus, mais en investissant avec un partenaire dans les murs. Il faudra tout reprendre, créer de nouvelles salles de réunion (8 au total) afin de séduire les entreprises à séminaire, reprendre les 50 chambres, et réduire le restaurant à 60 couverts. "La table rapporte peu, explique Hervé Barade. Nous réalisons actuellement 1,82 Me de CA dont 1,06 Me venus du restaurant, mais notre marge se construit essentiellement sur la location de salle, et l'hébergement."
Best Western débarque
Avec 1,06 Me investis, les deux hommes qui gèrent le Saint-Laurent en SARL (les
bâtiments sont en SCI) ont réussi à remonter la pente. Depuis 5 ans, la progression
aura été au total de 20 % en CA. L'établissement n'emploie plus que 8 personnes (hors
extras) et la restauration a pris un tour différent : moins de gastronomie, plus de
buffets, terminé le service à la cloche et la brigade de cuisine, et surtout une image
nouvelle apportée par l'enseigne Best Western.
"Elle attire une clientèle internationale d'hommes d'affaires, et de touristes,
qui connaissent le genre et l'apprécient." Le Saint-Laurent a donc dû
s'appliquer aux impératifs de la marque.
Au total, 609 796,07 e supplémentaires auront été nécessaires. "La formule est
basée sur une obligation de résultats, dévoile Hervé Barade. Nous devons
fournir une prestation 3 étoiles, avoir un décor et un environnement correspondant. La
première année, il faut compter 45,7 ke de petites dépenses structurelles
complémentaires, verser une redevance mensuelle (914,69 e environ) puis un
intéressement sur le CA de 3 %. Le tout étant au fond donné en proportion de ce qu'ils
nous amènent." Dès les trois premiers mois, le CA avait progressé de 30,49 ke.
L'exercice 2002 devrait permettre d'atteindre les 3,04 Me de CA. zzz36v
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L'Hôtellerie n° 2771 Hebdo 30 Mai 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE