Ça va mieux en le disantPas content du tout !Mais vraiment pas... Votre dernier éditorial, Humilité, m'a choqué et
j'étais sur le point d'interrompre mon abonnement. Ça bouge fort !Dans votre édito intitulé Humilité et paru dans L'Hôtellerie n° 2771
du 30 mai 2002, je suis heureux de lire que cette volonté de sortir des dogmes culinaires
fait son chemin. |
Le droit de bouchon est-il légal ? Un restaurateur peut-il imposer un droit de bouchon ? Ne risque-t-on pas de se retrouver avec des soucis si l'on demande un droit de bouchon ? (T.M. de Limoges)
Le droit de bouchon est une pratique de la profession qui n'est réglementée par aucun
texte, il ne s'agit que d'un usage. Cette pratique consiste pour le restaurateur à
accorder à un client l'autorisation d'apporter ses propres boissons qu'il servira lors de
la consommation du repas. En contrepartie de cette autorisation, le restaurateur perçoit,
pour rémunérer le service et le manque à gagner, une somme forfaitaire qui s'applique
sur chaque bouteille apportée ou consommée, d'où l'expression de 'droit de bouchon'.
Quant au montant de ce droit de bouchon, il résulte de la négociation commerciale.
Le client ne peut imposer au restaurateur d'apporter ses propres bouteilles. Ceci n'est
possible que si le restaurateur est d'accord. En pratique, le restaurateur ne donnera son
accord que sur une partie des boissons, par exemple, le champagne servi au dessert ou une
catégorie de vin proposée pendant le repas.
Dans la mesure où le professionnel effectue une grande partie de sa marge sur les
boissons, plus il proposera un menu attractif sur les prix, moins il accordera cette
possibilité.
Mais cette pratique peut créer des problèmes avec l'administration fiscale, dans la
mesure où le restaurateur ne détient aucune facture d'achat. Pour pallier cet
inconvénient, il est conseillé de faire systématiquement signer un accord de banquet
aux clients avec le nombre de bouteilles apportées, ainsi que le montant du droit de
bouchon par bouteille ouverte. Ce qui, en cas de contrôle, permet d'être couvert et
d'éviter que le client ne conteste par la suite le nombre de bouteilles apportées. zzz66h
Pourriez-vous me communiquer des informations sur les conditions à prendre pour un congé parental, sachant que je suis directrice commerciale d'un hôtel ? (F.L. de Paris)
En tant que directrice commerciale d'un hôtel, sachez que, comme tout salarié qui
justifie d'un an d'ancienneté à la date de naissance de son enfant dans l'entreprise,
vous pouvez demander à bénéficier d'un congé parental d'éducation que votre employeur
ne peut vous refuser si vous remplissez les conditions.
Vous pouvez bénéficier de ce congé à tout moment à partir de la fin de votre congé
de maternité, et ce, jusqu'au 3e anniversaire de votre enfant.
Le salarié choisit librement la durée de son congé parental, mais en sachant que la
période initiale ne peut dépasser 1 an. A la fin de cette période, il est possible de
demander à prolonger deux fois son congé, en sachant qu'il ne peut dépasser 1 an à
chaque fois, et que ce droit à congé s'arrête au 3e anniversaire de l'enfant.
Pour bénéficier de ce congé parental, vous devez informer votre employeur par lettre
recommandée avec accusé de réception, dans laquelle vous précisez le point de départ
et la durée de votre congé parental.
Si vous avez déjà repris le travail après votre congé de maternité, vous devez
informer votre employeur au moins 2 mois avant le début de votre congé.
Si vous souhaitez obtenir un congé parental à la suite de votre congé de maternité,
vous devez envoyer la lettre recommandée au moins 1 mois avant la fin de votre congé de
maternité. zzz60c
Carnet d'adressesOù peut-on trouver des porte-menus extérieurs ?Pourriez-vous me donner les coordonnées de fournisseurs de porte-menus ? (M.L. d'Annecy) L'affichage des menus et des prix des produits que vous proposez est obligatoire à
l'intérieur mais aussi à l'extérieur de votre établissement. Il existe à cet effet
des porte-menus que vous pouvez mettre sur votre devanture ou devant votre établissement.
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Peut-on avoir recours à l'essai professionnel dans l'hôtellerie ? Dans l'affirmative, dans quelles conditions peut-on le faire ? Doit-on rémunérer le candidat ? (C.B. de Poitiers)
Dans la profession des CHR, il est courant d'avoir recours à l'essai professionnel.
Cet essai n'est pas réglementé par la loi : il résulte des usages et doit être
distingué de la période d'essai.
L'essai professionnel consiste en une épreuve ou un examen qui permet à l'employeur de
vérifier la qualification professionnelle et l'aptitude du candidat à occuper le poste
demandé. Il doit être de très courte durée et n'est en principe pas rémunéré.
La jurisprudence, dans un arrêt de la chambre sociale de la Cour de cassation en date du
4 janvier 2000, fait la distinction entre l'essai professionnel et la période d'essai.
Le critère essentiel qui permet de distinguer un test professionnel de la période
d'essai tient au fait que, dans le premier cas, le candidat à l'emploi n'est pas mis dans
la situation réelle de l'emploi, alors que dans le second, le salarié exécute la
prestation de travail telle que prévue dans le contrat.
En pratique, cela veut dire qu'à partir du moment où un salarié participe au service
comme n'importe quel autre salarié (et ce, même s'il n'est pas opérationnel comme ses
collègues), il est en période d'essai et il ne s'agit plus de test professionnel. En
période d'essai, il doit alors être payé pour le travail effectué. zzz60c
Un restaurateur de Lorgues (83) tient à mettre en garde ses collègues contre un
salarié indélicat :
"Cherchant du personnel, j'ai mis une annonce dans Nice Matin pour recruter
un serveur. Après plusieurs candidats, un jeune homme,
les cheveux courts et bruns, 1 m 80, les yeux bleus, de très bonne présentation, a
postulé pour travailler dans mon établissement. Je l'ai pris une journée à l'essai,
qui s'est déroulée sans aucun problème, ce qui montre que cette personne est du
métier. Mais, vers 21 h 30, en plein service, il disparaissait sans que personne ne s'en
rende compte.
Après des recherches qui sont restées vaines, et après avoir vérifié que ses effets
personnels avaient eux aussi disparu, nous nous sommes aperçus que les vestiaires de mes
employés avaient eux aussi été vidés. Il avait pris, entre autres, de l'argent, et les
cartes bleues du personnel. Après avoir déposé plainte à la gendarmerie, il s'est
avéré que son CV était entièrement faux tant sur ses expériences que sur son
identité, ainsi que son numéro de Sécurité sociale. Nous tenons à prévenir nos
confrères et collègues, car nous avons l'intuition que c'est une personne très
organisée, et que nous ne serons pas ses seules victimes."
Conseil : Ce restaurateur, qui, comme beaucoup de ses confrères, recherche du personnel, s'est laissé impressionner par le professionnalisme du candidat. N'hésitez pas à vérifier au moyen d'une pièce d'identité les informations contenues dans le CV. zzz22r
Rubrique animée par Pascale Carbillet et Tiphaine Beausseron. Exclusivement réservée aux établissements abonnés.
E-mail : pcarbillet@lhotellerie-restauration.fr
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L'Hôtellerie n° 2773 Hebdo 13 Juin 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE