Open Golf Club acquiert le Westminster (62)
Nicolas Boissonnas entend mettre en place une véritable synergie du luxe sur la côte d'Opale.
La façade du Westminster, l'un des monuments de l'hôtellerie du
Nord-Pas-de-Calais. Une double opportunité.
Le 1er juin, Touquet Syndicates, filiale du groupe Open Golf Club, a acquis l'hôtel Westminster au Touquet des mains des frères Philippe et Hubert Flament. Le montant de la cession n'est pas indiqué. Le management et l'ensemble du personnel restent en place. Le Westminster, c'est l'hôtel symbole du renouveau de la station depuis 20 ans, celui qui a osé ouvrir toute l'année. C'est aussi une bonne affaire qui annonçait en 2001 un CA de l'ordre de 5,65 Me pour 115 chambres, 4 étoiles, plus de 80 salariés, environ 70 % de TO moyen et 60 000 couverts par an. L'hôtel venait de boucler une première année suivant le dernier investissement important des frères Flament (lire L'Hôtellerie magazine n° 2742 du 1er novembre 2001), la construction d'un nouvel ensemble de salles de séminaire pour 760 000 e. "Quand tout est accompli, que faire de mieux sinon vendre ?", avions-nous alors demandé à Philippe et Hubert Flament. En substance, ils avaient répondu vouloir faire encore mieux, affirmant que l'hôtel était le meilleur placement possible pour des professionnels. Céder n'était pas à l'ordre du jour. Aussi Nicolas Boissonnas déclare-t-il avoir été surpris d'apprendre quelques mois plus tard que les patrons du 'West', 50 et 47 ans, avaient finalement décidé de vendre. Le prix, affirme Hubert Flament, n'a pas été le premier argument. Il fallait avant tout profiter de l'opportunité de céder l'établissement "à une autre affaire familiale qui gérerait l'hôtel comme il doit l'être".
Les frères Flament ont finalement vendu, quand ils ont voulu.
Le Touquet et Hardelot
Pour Nicolas Boissonnas, c'est aussi d'opportunité dont il s'agit. Le groupe Open Golf
Club possède déjà deux parcours de golf de 18 trous et un de 9 trous au Touquet, Le
Manoir Hôtel (41 chambres, 3 étoiles), récemment équipé de salles de séminaire de
100 places modulables pour mieux travailler en basse saison, et le domaine d'Hardelot avec
ses deux parcours de 18 trous, à 20 km au nord. "Nous avions déjà acquis un
certain contrôle du marché golf régional. Le Westminster nous permet d'obtenir une
position de contrôle sur le marché de l'hôtellerie de luxe", explique Nicolas
Boissonnas. Tout en employant le terme de contrôle, le patron d'Open Golf Club se défend
de vouloir créer un monopole. "Nos clients peuvent aussi rechercher des parcours
et hôtels en Espagne ou en Normandie", donc la concurrence existe... Le
repreneur attend des synergies fortes sur la place du Touquet. Son fondé de pouvoir sur
place, Gilles Grattepanche, justifie déjà une longue expérience dans le tourisme et
l'hôtellerie, puisque formé depuis 30 ans à l'école de la famille Boissonnas. Les
parents de Nicolas Boissonnas sont en effet les créateurs de la station de La Plagne, où
le jeune Grattepanche, sorti d'une école hôtelière, a débuté en 1970, avant de suivre
la progression d'Open Golf Club. La force de vente du Westminster, trois personnes, vendra
désormais aussi le Manoir. Les clientèles et leurs saisonnalités sont dans une certaine
mesure complémentaires. Et le groupe entend mettre en place une centrale de réservations
pour l'ensemble de la côte d'Opale.
A. Simoneau zzz36v
Open Golf Club en chiffres |
Le groupe, entièrement contrôlé par la famille Boissonnas, emploie
350 personnes pour 24 millions d'euros de CA. Il exploite désormais 9 sites de golf et 4 hôtels, dont 2 au Touquet, 1 à Saint-Cyprien (66), et 1 à Nans-les-Pins (83) pour quelque 210 chambres. |
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L'Hôtellerie n° 2773 Hebdo13 Juin 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE