Restauration de château
La création d'un restaurant-salon de thé s'inscrit dans l'histoire gastronomique du château.
Le château de Chambord veut devenir la halte obligée de restauration des
visiteurs du site.
Ouvert depuis Pâques, le restaurant-salon de thé du château de Chambord (Loir-et-Cher) a abordé la saison estivale avec un challenge : devenir la halte 'obligée' de restauration et de rafraîchissements des visiteurs (individuels et groupes) du site. C'est-à-dire, réaliser 11 500 couverts sur l'année, soit un chiffre d'affaires estimé de 240 000 e, donc drainer 1,53 % des 750 000 touristes ayant acquitté un droit de visite. Pour France Patrimoine (marque déposée par la Société de Tourisme Internationale), c'est une nouvelle façon d'opérer. Spécialisé dans la gestion d'hôtels, le groupe gère l'hôtellerie de l'Abbaye Royale de Fontevraud, l'hôtellerie de La Petite Verrerie en Bourgogne, l'hôtellerie du Couvent Royal de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume en Provence et l'hôtellerie de l'Abbaye Ecole de Sorèze (Midi-Pyrénées). Et à Chantilly (Oise), l'exploitation en restauration de la capitainerie du château et du restaurant Le Carrousel, du musée vivant du Cheval, devrait être prolongée par l'ouverture d'un hôtel 4 étoiles sur l'ancienne gendarmerie, à côté du Jeu de Paume. A Chambord, pas d'hôtel. 'Juste' une salle d'une capacité de 60 couverts située dans la cuisine des Communs d'Orléans, au rez-de-chaussée, entre la salle des Carrosses et les Communs, destinée à revaloriser l'accueil du site et à compléter la réalisation, cette année, d'un nouvel accueil et d'un nouvel espace de vente.
Carte régionale
"Nous avons répondu à l'appel d'offres de la Caisse des monuments nationaux.
C'est une opportunité pour France Patrimoine dont la spécialité consiste à réaliser
des opérations habituellement hôtelières dans des Monuments historiques ouverts au
public", explique Hervé Grébert, directeur des exploitations. Mise en place
dans le cadre de la promotion touristique, la carte est construite autour de produits
régionaux : charcuterie, terrines de cerf, asperges, poissons de la Loire. Cet été, de
grosses salades ont complété l'offre de plat unique initialement basée sur les Planches
du terroir (assortiment de charcuterie et de fromages régionaux, salade verte aux noix)
à 13 e, servies avec un verre de vin de Touraine. Trois formules, La Gabillière (à 13,5
e), la Hannetière (entrée-plat ou plat-dessert à 18 e), et la Canardière (entrée,
plat et dessert à 25 e) constituent autant de clins d'il à la cuisine du terroir
solognot. Enfin, les menus Les Carrosses et Chambord à 17 et 22 c (21 e et 26 e avec
boisson) complètent l'offre.
"Nous comptons mettre au point une offre spécifique pour chaque événement
culturel organisé au château. Par exemple, le restaurant sera exceptionnellement ouvert
le soir à l'occasion du spectacle des métamorphoses de Chambord", poursuit
Hervé Grébert. Un menu intitulé Les Métamorphoses sera d'ailleurs servi sur
réservation aux clients individuels (entrée, plat, fromage ou dessert pour 21 e) et aux
groupes (23 e, boissons comprises). Enfin, pour compléter sa commercialisation, la salle
des Communs va être ouverte aux banquets et réceptions privées.
L'aménagement de la cuisine sur une toute petite surface, en conformité avec les normes
des Monuments de France, a relevé de la prouesse. France Patrimoine a investi 91 469 e
dans l'équipement et le mobilier, et le château a dépensé 228 673 e dans le gros
uvre. Quant au dessin du mobilier, il a été confié à un jeune designer, Manuel
Bonnemazou.
L. Anastassion zzz22g
En chiffres |
w Investissements :
91 469 e (équipement et mobilier) à la charge de France Patrimoine et 228 673 e
(gros uvre) à la charge du château w Durée de concession : 9 ans w CA annuel estimé : 240 000 e w Capacité : 60 couverts pour le restaurant, 80 pour la salle des Communs d'Orléans w Nombre de couverts estimés pour l'année : 11 500 w Ticket moyen :18 e w Effectif : 4 personnes |
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L'Hôtellerie n° 2785 Hebdo 5 Septembre 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE