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Investissements dans l'hôtellerie sur la Côte d'Azur

La pérennité avant la rentabilité

Pour satisfaire une clientèle cosmopolite, les hôtels de la Côte d'Azur investissent pour mieux jouer la carte de la personnalisation des établissements et des services.


Pour retenir l'intérêt de clients exigeants, la tendance est aux structures de petite taille qui proposent une décoration raffinée et des services personnalisés.

"C'est un constat : les hôtels de la Côte d'Azur s'étaient un peu endormis dans les années 70, en partie à cause du tourisme facile, remarque Xavier Fernandez-Marciel, président de la commission travaux du Syndicat des hôteliers de Nice. On avait un peu l'impression que la rentabilité passait avant la pérennité."
Les années difficiles et l'offre internationale de plus en plus concurrentielle ont obligé les propriétaires à réagir. "Il a fallu tirer tous les produits vers le haut, avec des rénovations, parfois des extensions, pour mieux correspondre aux attentes de la clientèle. C'était vital pour l'offre touristique." Les chiffres du Syndicat de Nice le prouvent : depuis 4 ans, près de 45,7 Me ont été investis dans les hôtels de cette zone (qui regroupe environ la moitié du département des Alpes-Maritimes), et le mouvement est identique sur toute la Côte d'Azur. Ces liftings ont pour objectif d'améliorer l'image, de fidéliser la clientèle, d'en attirer une nouvelle, et d'augmenter en gamme les services et les tarifs. "Nous recevons, dans les 3 et 4 étoiles, une clientèle internationale qui voyage de par le monde. Elle est habituée à des standards internationaux, notamment en matière d'espace, et compare facilement les prestations et les prix que nous proposons", indique-t-il.

Rester concurrentiel à l'international
Et pour retenir l'intérêt de clients exigeants, la tendance est aux structures de petite taille qui proposent une décoration raffinée et des services personnalisés : boutique-hôtels ou hôtels de caractère selon les propriétaires, ils allient site prestigieux, ambiance confortable et prestations de luxe.
En 2 ans, le Mas Candille à Mougins (15,24 Me pour 40 chambres), le Bailli de Suffren au Lavandou (3,8 Me pour 53 chambres), Le Cavendish à Cannes (1,5 Me pour 34 chambres), Le Grimaldi à Nice (3,85 Me pour 46 chambres), ou encore, Les Roches au Lavandou (9 Me pour 40 chambres) ont été totalement rénovés. Certains hôtels ont ajouté des chambres, d'autres les ont diminuées pour créer des junior suites... Et ce n'est sans doute pas fini : à côté des travaux à venir dans les palaces cannois (Martinez, Carlton), le Juana à Juan-les-Pins annonce pour l'hiver prochain 2 Me de travaux pour rénover ses 46 chambres. "L'hôtellerie française est caractérisée par le nombre d'établissements qui n'appartient pas à des chaînes, souligne Xavier Fernandez-Marciel. Ce qui permet une plus grande personnalisation. Les clients sont très demandeurs de ces lieux exceptionnels, qui ont suffisamment de caractère pour être uniques. L'effet d'entraînement se fait particulièrement sentir sur la Côte d'Azur où le marché est très concurrentiel."
Alors que les professionnels s'attendent à une saison correcte, avec une progression moindre que les 3 dernières années, les travaux se poursuivent. "Il semblerait que le cycle économique soit en léger déclin. Mais il est indispensable de ne pas arrêter la remise à niveau, car, à l'international, les investissements continuent !" zzz36v

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L'Hôtellerie n° 2785 Hebdo 5 Septembre 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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