Château Les Reynats à Chancelade (24)
Un air frais, gai et plein de jeunesse souffle sur le château des Reynats. Depuis l'arrivée de Philippe et Dominique Etchebest, le 4 étoiles prend des couleurs. La meilleure illustration se trouve du côté des chambres. Tout le premier étage a été rénové pour un coût de 76 224 e.
Philippe Etchebest et Dominique, son épouse : "Nous gérons la maison
comme si c'était la nôtre, nous avons les coudées franches et ne subissons aucune
pression."
Pas de doute, entre
Jean-Michel Desprez, le propriétaire, et le couple Etchebest, le courant passe bien, la
confiance est totale et les promesses ont été tenues. Il fallait faire des
investissements, ils ont été réalisés. Pour rénover le premier étage du château,
l'audace a prévalu. Repérée par Dominique Etchebest, Nathalie Teyton, décoratrice
libournaise, a choisi pour chacune des 6 chambres un style propre. Entre la chambre
Lacroix, très haute couture et théâtrale, jusqu'à la surprenante chambre Dordogne, à
l'ambiance de bord de rivière, en passant par la Turpin, qui évoque la campagne anglaise
au XVIIIe siècle, un point commun : des couleurs chatoyantes ou lumineuses, la richesse
des tissus, des objets insolites et des fresques peintes à la main sur les murs... Même
la petite salle de séminaire surprend les hommes d'affaires avec ses sculptures colorées
et rondes qui rappellent les uvres de Niki de Saint Phalle, ou ses encadrements aux
couleurs vert anis, bleu outremer, rouge orangé où logent les photos noir et blanc des
ancêtres du château. "Nous avons voulu quelque chose qui sorte d'une déco
classique, qui étonne, qui soit gai, tonique", confie Dominique Etchebest. Les
chambres sises dans le château, soit 13 au total (les 7 autres chambres au dernier étage
seront rénovées l'an prochain), se démarquent ainsi totalement des 24 chambres cossues,
mais plus classiques dans la partie moderne, à l'Orangerie.
Autre innovation de taille, l'introduction de l'informatique aux Reynats. Enfin, la
gestion et l'établissement des factures se font par ordinateur, il était temps ! Dans la
foulée, un site Internet a été ouvert www.château-hotel-perigord.com
Et le standard téléphonique est désormais automatique. L'équipe de l'hôtel a été
étoffée, passant de 5 permanents, il y a un an, à 18 personnes dont, et c'est
totalement nouveau, un veilleur de nuit d'origine anglaise.
Chiffre d'affaires dopé
Et les résultats sont là ! Philippe Etchebest qui cumule sans problème les fonctions de
chef et de directeur n'est pas mécontent d'annoncer : "Prenez le mois de mai en
2001, le chiffre d'affaires s'élevait à 96 043 e, il est de 198 184 e en
mai 2002. Et je pense terminer l'année sur un chiffre d'affaires supérieur à 304 000 e
par rapport à 2001." Les bénéfices sont à rechercher non pas dans la
quantité mais dans la qualité. Le ticket moyen est plus élevé avec une clientèle
majoritairement individuelle, les groupes devenant marginaux. Il est vrai que le ménage a
été fait au niveau des tour-opérateurs, les allotements par exemple sont exclusivement
réservés sur l'Orangerie et non plus au château.
"Je mesure la chance que j'ai, reconnaît Philippe Etchebest, Jean-Michel
Desprez ne m'a jamais mis la pression, ni pour l'étoile Michelin, ni pour le reste. Il me
permet de gérer cette maison comme s'il s'agissait de la nôtre." Une confiance
qui donne des ailes au chef étoilé. Cela se sent dans sa cuisine, toujours aussi
inventive et maîtrisée.
B. Ducasse zzz36v zzz36p
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L'Hôtellerie n° 2787 Hebdo 19 Septembre 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE