Hérault
Le promoteur immobilier cède son hôtel du Cap-d'Agde. La vente du Capao entre dans le cadre du recentrage de son activité sur les résidences.
Après les hôtels Saint-Clair du Cap-d'Agde et de la Grande-Motte en 2001, Bacotec, société de promotion immobilière, a cédé le fonds de commerce d'un troisième établissement, tout en en gardant les murs. Et pourtant l'hôtel 3 étoiles Capao, situé en première ligne sur l'une des plages du Cap-d'Agde, enregistre chaque année, avec un taux de remplissage de 60 %, une hausse sensible de fréquentation. "J'ai suffisamment donné pour la pérennité de l'affaire, explique André Villard, directeur général de Bacotec. Michel Matthieu-Daudet, le gérant a beaucoup travaillé pour nous. Il est normal qu'il en retire aujourd'hui les fruits." Aussi après avoir collaboré pendant 7 ans avec la société de promotion immobilière, Michel Matthieu-Daudet a racheté pour 1,22 Me l'hôtel Capao au début de l'année 2002. Il s'est associé pour la mise de fonds à Gilles Rongier, en créant la société Anako dont il est devenu le directeur. D'avril à septembre, l'établissement de 55 chambres exige une très forte astreinte. "C'est le cas dans ce type d'hôtels où le chiffre d'affaires se fait sur 5 mois. Tout va bien si le directeur est de la trempe de Michel Matthieu-Daudet, mais ce n'est pas toujours le cas." C'est aussi la raison pour laquelle Bacotec se retire de ce type d'établissement pour se consacrer aux résidences hôtelières. La société de promotion immobilière gère désormais 500 appartements sur le littoral méditerranéen, du Cap-d'Agde à Sète en passant par Saint-Aigulf. Fort de sa réussite, Bacotec compte passer de 10 à 12 établissements dans 2 ans. "C'est mon fils aîné, qui m'a rejoint, il y a 5 ans, qui a choisi de recentrer notre activité sur les résidences. Mais, c'est un peu paradoxal, nous avons à nouveau infléchi notre cap avec l'arrivée de mon second fils qui a voulu relancer la branche des hôtels." Aussi, même s'il se désengage dans certains établissements, Bacotec s'est lancé dans le projet d'un hôtel 4 étoiles sur le bord du golf du Cap-d'Agde. Une structure de 50 chambres pour un investissement de 3 Me. Débutée en septembre 2002, la construction devait s'achever au printemps 2003. "L'hôtel sera moins dépendant des flux touristiques estivaux, car avec son positionnement, nous visons une clientèle golfique à dominante nord- européenne. On peut donc mettre en place une équipe plus stable", estime André Villard. Une réflexion que le dirigeant de Bacotec tire de l'observation effectuée à Montpellier où les hôtels inscrits sur le parcours de golf sont peu soumis aux aléas saisonniers de fréquentation. La société de promotion immobilière connaît depuis quelques années un regain d'activité. Avec un chiffre d'affaires de 2 740 000 e en 2001, Bacotec n'a plus rien à prouver quant à la pertinence de sa stratégie. zzz36v
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L'Hôtellerie n° 2789 Hebdo 3 Octobre 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE
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