Projet loi de finances pour 2003
Les moyens disponibles alloués au secteur du tourisme dans le projet de la loi de finances 2003 stagnent à 75 Me : l'heure est à la maîtrise des dépenses publiques...
Au-delà des
déclarations d'intention, dans les faits, rien ne change... L'arrivée d'une nouvelle
majorité à la tête du gouvernement n'a finalement pas réussi à inverser la tendance.
Le secteur touristique reste et demeure aujourd'hui encore le parent pauvre du ministère
de l'Equipement, des Transports, du Logement, du Tourisme et de la Mer. Il suffit de jeter
un coup d'il sur la répartition par grandes masses du budget proposé par Gilles de
Robien (d'un montant de 22,6 Mds e) dans le projet de la loi de finances 2003 pour saisir
l'ampleur du déséquilibre.
Le transport monopolise 48,6 % du budget global (soit 10,9 Mds e). Les services communs,
l'urbanisme et le logement représentent respectivement 18,8 % (4,2 Mds e) et 32,3 % (7,3
Mds e). Quant au tourisme, il atteint très péniblement les 0,3 % (75 Me). Un chiffre
dérisoire lorsque l'on sait que cette activité est le premier poste excédentaire de la
balance des paiements avec 15,2 Mds e et concentre 7 % du PIB. L'une des grandes
priorités de l'action de l'Etat l'an prochain est d'aider "au développement de
l'action internationale par une vigoureuse promotion de la France à l'étranger et le
renforcement de l'attractivité du territoire France". C'est dans ce but que
davantage de moyens financiers seront alloués à la commercialisation de l'Hexagone au
cours des prochains mois au travers de subventions au groupement d'intérêt économique
Maison de la France. La contribution de l'Etat à ce type de dépenses devant grimper de
2,6 % à 28,1 Me en 2003.
Autre élément sur lequel le gouvernement a l'intention d'investir : les études
d'impact. L'enveloppe budgétaire consacrée à ces dernières va ainsi progresser de 28 %
par rapport à 2002 s'élevant à 2,6 Me.
Enquête aux frontières
Au programme figurera notamment la rénovation de la 'fameuse' enquête aux frontières.
Parallèlement, l'Etat compte également soutenir l'innovation technologique dans le
secteur, tout en maintenant les moyens du groupement d'intérêt public Agence française
de l'ingénierie touristique (Afit) et de l'association Observatoire national du tourisme.
Sans oublier, bien entendu, une hausse sensible des crédits de paiement accordés à la
restructuration de l'offre touristique en France (+ 4,2 Me). Une opération qui
s'effectuera d'ailleurs en partenariat avec les collectivités locales dans le cadre des
contrats de plan Etat-Régions (CPER). Enfin, le gouvernement va poursuivre le programme
de consolidation du tourisme social afin de favoriser l'accès aux vacances pour tous. Les
bourses de solidarité vacances ayant bénéficié à 24 297 personnes défavorisées en
2001, le secrétaire d'Etat au Tourisme vise les 30 000 personnes en 2003. Avec des moyens
de paiement qui stagnent à 75 Me (74,7 Me en 2002) et des moyens d'engagement qui, eux,
fléchissent à 78,3 Me (81,77 Me en 2002), Léon Bertrand a plutôt intérêt à jouer
serré.
C. Cosson zzz20
LFI 2002 | PLF 2003 | |
Dépenses ordinaires | 67,50 | 63,90 |
Crédits de paiement | 7,20 | 11,10 |
Total moyens de paiement* | 74,70 | 75,00 |
Autorisation de programme** | 14,30 | 144,00 |
Total moyens d'engagement*** | 81,77 | 78,30 |
*Moyens de paiement : ensemble des dépenses ordinaires et
des crédits de paiement. **Autorisation de programme : enveloppe de crédits à engager sur une ou plusieurs années pour l'exécution d'investissements exécutés ou subventionnés par l'Etat. ***Moyens d'engagement : ensemble des dépenses ordinaires et des autorisations de programme. |
Article précédent - Article suivant
Vos commentaires : cliquez sur le Forum de L'Hôtellerie
Rechercher un article : Cliquez ici
L'Hôtellerie n° 2789 Hebdo 3 Octobre 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE