Développement
La dernière-née du groupe Accor vient d'ouvrir sa première adresse en Autriche. D'autres unités vont rapidement voir le jour hors des frontières nationales, outre-Rhin notamment. Fondée voilà 4 ans, cette nouvelle enseigne 3 étoiles comptera 8 hôtels à fin 2002.
L'espace : voilà le luxe de Suitehotel.
Qui l'eut cru ? Pas grand
monde en vérité. Lorsqu'en 1998, Olivier Devys, actuel p.-d.g. de la Société
d'Exploitation des Hôtels Suites (SEHS) et de la Société de Construction des Hôtels
Suites (SCHS), et Pascal Pingon, directeur général développement construction de
Suitehotel, se lancent dans la création d'une nouvelle chaîne d'hôtels exclusivement
composée de suites, ils étaient en effet quasiment les deux seuls à y croire. Hormis
Paul Dubrule bien sûr, coprésident de la compagnie française, à l'origine même de
cette réflexion.
Aujourd'hui pourtant, les faits sont là. A fin 2002, Suitehotel totalisera 8
établissements (soit un parc de 1 105 chambres), dont 2 hors de France. Avec ses 30 m2
modulables permettant de créer son propre territoire, son design chaleureux, ses moyens
de communication modernes, ses accessoires sympathiques (micro-ondes, réfrigérateur,
bouilloire, lave-mains dans les toilettes...), et ses services 24h/24 (salle de repassage,
business center, espace de remise en forme...), le concept est en fait parvenu à séduire
les plus récalcitrants.
Signe des temps d'ailleurs, Accor a finalement consacré, cette année, quelque 16 Me au
développement de ladite marque. Après Lille en 1999, Suitehotel compte ainsi maintenant
4 unités supplémentaires dans l'Hexagone, dont 1 à Paris porte de Montreuil, 1 à Paris
Saint-Denis Stade, 1 à Paris CDG Nord 2 et 1 à Paris CDG Roissy Ville (opérationnel le
15 octobre). Sans oublier les prochaines ouvertures à Calais Coquelles (prévue pour le
mois de novembre 2002), celles de Vélizy et de Rueil-Malmaison (début 2003).
Module adaptable à la rénovation
Mais, mieux encore ! Au cours de l'exercice 2002, le réseau a franchi les frontières
nationales. En juillet dernier, Suitehotel s'est effectivement implanté en Autriche, à
Vienne. Une première incursion à l'étranger qui va rapidement s'accélérer dans les
semaines à venir avec notamment l'inauguration d'un établissement à Hambourg
(Allemagne).
"Notre produit correspond très bien aux attentes de la clientèle
germanique", indique Olivier Devys. Et de poursuivre : "C'est la raison
pour laquelle nous prévoyons une croissance soutenue dans cette zone géographique."
Des projets sont par conséquent d'ores et déjà engagés à Hanovre, Berlin (2004),
Munich ainsi qu'à Francfort. La Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg ne sont pas en
reste non plus, puisque des Suitehotel sont également programmés en 2004-2005 à
Bruxelles, au Luxembourg et à Amsterdam.
Un programme chargé en perspective qui pourrait l'être encore davantage. D'autant que
les concepteurs de la chaîne s'apprêtent à mettre au point un système leur permettant
de développer Suitehotel dans le cadre de projets de rénovation. "Notre système
de lego peut en effet aujourd'hui s'adapter à différents endroits. Nous travaillons
d'ailleurs sur la rénovation d'un bâtiment du XVIIIe siècle", confie Pascal
Pingon. De quoi permettre à terme au produit Suitehotel de "descendre" en
ville.
Satisfaction de la clientèle
Ce qui ne fera qu'augmenter la satisfaction des clients. Suite à une enquête réalisée
en juillet dernier auprès de 600 personnes, 52 % d'entre elles se sont déclarées très
satisfaites de la prestation Suitehotel. A l'évidence donc, l'enseigne, dont le slogan
est 'Une autre façon de vivre l'hôtel', fait des émules. Y compris au sein des
franchisés historiques du groupe français avec lesquels différents dossiers sont en
cours de réalisation dans des villes telles que Dijon, Nancy, Perpignan... Avec un seuil
de rentabilité à 55 % d'occupation, Suitehotel bénéficie, il est vrai, d'atouts
convaincants. Tout comme ses coûts de construction oscillant entre 80 000 e/chambre à
Paris et 70 000 e/chambre en province.
C. C. zzz36v zzz99
Suitehotel modifie son système de restauration |
Après avoir misé sur des distributeurs automatiques de plats frais,
la chaîne a changé son fusil d'épaule. "Les consommateurs devaient payer avec
des pièces et ne pouvaient pas s'informer sur la composition des mets. Deux freins à la
consommation", explique Olivier Devys. Les établissements Suitehotel testent
donc maintenant des armoires réfrigérées avec paiement à la réception. La chaîne étudie également d'autres pistes comme la vente d'espaces restauration à des prestataires extérieurs. |
Article précédent - Article suivant
Vos commentaires : cliquez sur le Forum de L'Hôtellerie
Rechercher un article : Cliquez ici
L'Hôtellerie n° 2790 Hebdo 10 Octobre 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE