Banqueting - LES CÉRÉMONIES, DE PLUS EN PLUS NOMBREUSES, SONT AUJOURD'HUI DE MIEUX EN MIEUX ORGANISÉES. UNE AUBAINE DONT LES TRAITEURS PROFITENT DAVANTAGE QUE LES RESTAURATEURS.
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Des
restaurateurs et traiteurs surbookés les week-ends estivaux, des châteaux loués
jusqu'en 2004... Il ne fait aucun doute que le mariage a le vent en poupe. Pour la seconde
année consécutive, le nombre des mariages a dépassé le cap des 300 000. Ainsi, les
cérémonies célébrées l'année dernière (plus de 5 pour 1 000 habitants) confirment
la forte augmentation observée depuis le symbolique an 2000.
Un budget moyen important
Cet engouement ne semble plus être seulement un effet de mode. Selon le magazine Mariée
Magazine, le budget moyen de dépense pour un mariage réunissant 100 personnes
avoisine les 11 950 e en France. Les recettes globales sur ce marché sont estimées à
plus de 1,5 milliard d'euros par an. On comprend l'intérêt des professionnels à
s'investir sur ce créneau. Il faut dire que, si les convictions religieuses sont moins
affirmées qu'hier, le mariage est surtout devenu une occasion de réunir famille et amis
pour de grandes réjouissances. Le désir de faire de ce jour une fête inoubliable a pris
de l'importance et élargi le marché. Mais, les mariés sont aujourd'hui plus âgés (en
moyenne, la mariée a 28 ans et le marié 30 ans, contre 23 et 25 ans en 1980), plus
autonomes et plus exigeants. Si le jour J, tout se déroule à merveille, c'est le fruit
de plusieurs mois de préparation. En règle générale, les futurs époux et leur
famille, qui se partagent souvent la facture, n'ont pas peur de faire le tour de tous les
prestataires.
Des menus classiques pour une journée extraordinaire
"Il faut que le repas soit en adéquation avec la personnalité des mariés et
l'ambiance qu'ils veulent donner à ce grand jour", explique Philippe Goineau, du
restaurant Le Moulin du Gastronome à Charnay-lès-Mâcon. Dans leur souci d'être uniques
ce jour-là, les futurs mariés attendent de plus en plus une prestation personnalisée.
Les professionnels de la restauration (restaurateurs et traiteurs) s'adaptent et
individualisent leurs réponses. "Nous essayons d'ajuster les décors avec les
passions des mariés. Par exemple, nous avons réalisé pour des jeunes couples un gâteau
sur le thème de la bande dessinée", illustre Philippe Goineau. Les apparats
sont importants, mais le contenu du menu reste quant à lui traditionnel. C'est l'image
qui compte ce jour-là. "Le mariage est un des rares événements où l'on est
amené à vendre une image, un rêve", explique un professionnel.
Des mariés pratiques
Entre 18 et 35 ans, plus d'un couple sur deux choisit de louer une salle, associée aux
services d'un traiteur, pour la réception qui suit la cérémonie. Et tout se loue : du
château de Cendrillon au loft parisien face à la tour Eiffel, en passant par les
péniches, les musées, etc. La fête chez des particuliers dans la maison de famille ou
chez des amis est aussi à la mode. Le restaurant est quant à lui toujours apprécié si
les invités ne sont pas trop nombreux. Le prix et la peur de ne pas être libre de faire
la fête entre deux plats constituent parfois un frein pour les futurs époux. Les gens
ont l'esprit plutôt pratique. Ils ne se laissent d'ailleurs que rarement égarer par la
beauté du lieu, ou son côté 'tendance' s'il ne convient pas à la logistique voulue. De
même, le client cherche de plus en plus à se libérer des contraintes d'organisation
lourdes à gérer. "Nos clients apprécient notre prestation clés en main. En un
rendez-vous, ils rencontrent les différents prestataires - photographes, animateurs - et
effectuent leurs choix", explique Luc Teynant, responsable du Château des Iles,
à la Varenne-Saint-Hilaire.
Pour tous les goûts et tous les budgets
Quelles que soient les options choisies, la formule varie en fonction de la nature du
mariage, de son déroulement en ville ou à la campagne, du nombre d'invités et du
budget. En principe, tout le monde devrait trouver chaussure à son pied : depuis environ
305 e la salle de campagne et jusqu'à plus de 7 650 e pour la location d'un château
entier. Côté restauration, buffets, repas servis à table, menus à thème : de
nombreuses formules existent. Pour composer un menu à table, il faut compter entre 20 et
50 e par invité. Le buffet paraît être la formule la plus économique. Il faut alors
compter entre 20 et 35 e par convive. La tendance est aujourd'hui au mélange de ces deux
formules. Finalement, le fond reste très classique. "Ce marché connaît peu
d'innovation. Chaque samedi, ce sont les mêmes photos, les mêmes musiques. Il faut faire
plaisir à toutes les générations !", souligne Luc Teynant. Autre élément
commun : la recherche du beau temps. Près de 2/3 des célébrations ont lieu entre juin
et septembre.
A nos professionnels de chérir et d'honorer ces clients d'un jour. Mais du côté des
restaurateurs, avec l'instauration de la réduction du temps de travail, on constate
déjà que l'on lâche de plus en plus ce marché trop dévoreur de temps. Les traiteurs
ont depuis longtemps pris la relève.
C. Corsin zzz22m zzz20a zzz22l zzz36e
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L'Hôtellerie n° 2790 L'Hôtellerie Économie 10 Octobre 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE