Restauration - L'OFFRE DE RESTAURATION EN FRANCE SE COMPOSE PRINCIPALEMENT DE PETITS ÉTABLISSEMENTS INDÉPENDANTS. LEUR TAILLE ET LEUR STRUCTURE LES FRAGILISENT À CHAQUE RENFORCEMENT DE LA RÉGLEMENTATION.
Les
restaurants traditionnels et indépendants, qu'ils soient associés à un hôtel ou à un
café, représentent 97 % du nombre total d'établissements. C'est ce qu'indique l'étude
sur la restauration que réalise Sécodip tous les 5 ans, et qui porte sur un échantillon
de 3 000 entreprises de restauration commerciale. La restauration hors foyer (RHF)
française représente un marché d'environ 5 milliards de repas principaux par an (hors
grignotage et petits-déjeuners), dont 40 % de la demande va vers la restauration
commerciale, la restauration collective (restaurants d'entreprise, enseignement, santé,
etc.) se partageant le reste.
Très petites entreprises
La restauration commerciale traditionnelle est loin d'être homogène au travers des
formules. Mais son dénominateur commun est qu'elle se compose de beaucoup de petites
entreprises. Celles-ci servent en moyenne 50 repas par jour et par établissement, donnée
moyenne qui n'a pas évolué depuis 1989. Dans 60 % des cas, le chiffre d'affaires annuel
moyen est inférieur à 145 000 e HT, et inférieur à 300 000 e HT dans 83 % des cas. Il
est supérieur à 840 000 e HT dans seulement 4 % des cas. Du coup, l'effectif moyen du
personnel permanent employé en cuisine et en salle (famille et salariés) est de 4
personnes et n'a pas évolué depuis 10 ans. Il est fortement relié au prix du repas,
soit en moyenne 3 personnes pour les restaurants dont le prix moyen couvert est inférieur
à 7,6 e, et 9 personnes pour ceux dont le prix moyen est supérieur à 27 e. Selon
Sécodip, la cuisine française ou régionale, bien qu'en légère diminution, demeure
largement prépondérante puisqu'elle est encore proposée par 72 % des établissements de
la restauration commerciale traditionnelle. Les restaurants à thème ou exotiques ne
progressent plus.
La restauration à thème concerne 26 % des établissements, les concepts les plus
répandus étant les pizzerias, les grills, les crêperies et les restaurants de poissons.
La cuisine exotique est proposée par 10 % des restaurants, la cuisine chinoise arrivant
sans surprise largement en tête. La localisation des établissements de la restauration
commerciale traditionnelle s'est profondément modifiée sur cette dernière décennie. Si
la majorité d'entre eux se trouve en centre-ville (60 %, contre 71 % en 1989), 16 % sont
situés hors agglomération, et 2 % dans les centres commerciaux et les grands magasins.
Changements de cadre
Les nouvelles implantations s'effectuent désormais largement hors des lieux et cadres
habituels de la restauration, puisque 22 % d'entre elles ont d'autres environnements tels
que les gares, aéroports, parcs d'attractions, sites culturels et de loisirs, etc. En
somme, alors que le public se déplaçait auparavant exclusivement vers les restaurants,
ce sont à présent les restaurateurs qui vont là où se concentrent les consommateurs.
Cette stratégie globale accompagne la tendance à l'augmentation sensible des prises de
repas et du grignotage. Enfin, on constate que les prix ont faiblement progressé en
restauration commerciale traditionnelle en 10 ans. Selon l'enquête de Sécodip, 60 % des
établissements déclarent proposer un prix moyen repas inférieur à 12 e (contre 71 % en
1989), et 86 % (91 % en 1989) ont un prix moyen de l'addition inférieur à 18,3 e. La
structure du secteur a été sensiblement changée et l'on assiste comme ailleurs à une
forte spécialisation. Ainsi, près de la moitié des entreprises sont exclusivement des
restaurants et cette part s'accroît régulièrement. Les cafés-restaurants sont en
régression, de même que les cafés-hôtels-restaurants. Si le parc de la restauration
commerciale indépendante est plus ou moins en stagnation depuis ces derrières années
(près de 104 000 unités), à côté d'elle, les plus gros développeurs sont les
chaînes. Elles progressent en moyenne de 6 à 8 % par an en nombre d'unités, selon
l'étude annuelle que réalise Coach Omnium pour L'Hôtellerie (voir magazine
d'avril 2002), et traitent en moyenne 30 % des repas servis en restauration commerciale.
C. Gary zz22v zzz22c
La viande réduit son emprise en restauration |
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Evolution de la structure de la restauration commerciale
Nombre d'établissements en % | 1989 | 1999 |
---|---|---|
Restaurants | 35 % | 48 % |
Cafés-restaurants | 40 % | 32 % |
Hôtels-restaurants | 10 % | 10 % |
Cafés-hôtels-restaurants |
15 % | 10 % |
Source : Sécodip
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L'Hôtellerie n° 2790 L'Hôtellerie Économie 10 Octobre 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE