Cannes
Après 4 ans de démarches, le Groupe Partouche a finalement obtenu la licence de
jeu pour le palais cannois. De leur côté, la municipalité et les indivisaires de la pointe de la Croisette continuent à s'en disputer le titre de propriété.
Il aura fallu 4 ans au Groupe Partouche pour obtenir l'autorisation d'ouvrir un casino au Palm Beach à Cannes. "Nous avons fait une demande de licence de jeu dès 1998 lorsque nous avons racheté l'établissement, explique Patrick Partouche, p.-d.g. du Palm Beach. Ou plus exactement, nous voulions transférer celle du Carlton au Palm Beach. Nous avons fermé 8 jours le Carlton en signe de protestation face à l'inertie des pouvoirs publics." Aujourd'hui, le groupe se targue de rendre tout son lustre au palais des mille et une nuits cannois. "Le Palm Beach n'a jamais connu de fermeture administrative. Mais jusqu'à cet été, il ne servait que de salle de réception pour les festivals et galas. Nous le rendons, depuis le 19 août, accessible au public grâce à des activités annexes haut de gamme comme la discothèque, la piscine et les spectacles de cabaret." En fait, la bataille juridique pour obtenir l'autorisation avait débuté en 1991. Le groupe Barrière, alors à la tête du Palm Beach, avait tenté, en vain, d'obtenir une licence pour faire de ce casino d'été un casino à part entière. De guerre lasse, la société de jeu avait alors renoncé à y transférer les machines à sous du casino Croisette, comme elle l'avait au départ escompté, et l'avait vendu au Groupe Partouche. Ce dernier a alors acheté un titre d'occupation des lieux jusqu'en 2027. Un bail signé avec le syndicat de propriétaires du Palm Beach, qui ont réclamé en contrepartie une indemnité de 6 Me échelonnée sur 27 ans dont 1 Me à verser dès la signature du bail.
Querelle de propriétaires
"Avec cet accord, nous avons obtenu une non-limitation des constructions à venir",
poursuit le p.-d.g. du Palm Beach. Le Groupe Partouche peut donc entreprendre des travaux
sans avoir à demander d'autorisation aux propriétaires. Un accord incongru dans le
contexte du conflit qui oppose les indivisaires de la pointe de la Croisette et la
municipalité. La ville de Cannes, qui revendique en effet la propriété de
l'établissement, a intenté une action en justice pour faire reconnaître ses droits.
D'après cette dernière, le syndicat lui aurait accordé une donation à charge en 1927.
Les propriétaires historiques le nient et assurent, pour faire valoir leurs droits,
qu'ils continuent à percevoir les loyers. Patrick Partouche balaie de la main ce
problème. "Ce procès en cours ne nous concerne pas, affirme-t-il. Nous
avons un accord avec la ville qui nous accordera le bail si elle est reconnue
propriétaire. Nous sommes locataires attitrés du Palm Beach et nous en garderons donc la
jouissance quoiqu'il arrive." zzz34
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L'Hôtellerie n° 2791 Hebdo 17 Octobre 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE