Suites de l'OPA de Partouche sur CEC
L'accord de principe portant sur la rétrocession de 6 établissements pourrait être remis en question. Aucun détail précis sur les conditions de l'opération n'a pour l'instant été communiqué par le Groupe Partouche.
Les jeux sont loin d'être faits entre Moliflor Loisirs et Partouche. Après l'OPA menée sur la Compagnie Européenne de Casinos, le Groupe Partouche s'était en effet engagé à réduire son niveau d'endettement en cédant au moins 6 des 18 établissements français appartenant à la CEC. Une opération qui devait permettre de rassurer les investisseurs en reconstituant les réserves du groupe. Parmi les prétendants possibles à la reprise de ce 'trésor de guerre', Moliflor Loisirs faisait figure de favori après la conclusion d'un accord entre les deux parties. Un communiqué publié en février dernier par le Groupe Partouche annonçait en effet qu'il disposait d'un "accord de principe avec Moliflor concernant la cession de 6 établissements anciennement CEC. Les ventes devant être réalisées avant la fin du mois d'octobre 2002".
Des intérêts contradictoires
Plus de 6 mois après ces déclarations, rien se semble pourtant moins sûr. Une première
liste de casinos susceptibles d'être mis en vente avait été annoncée par le Groupe
Partouche. C'est à partir de cette liste que Moliflor Loisirs avait fait part de son
intérêt pour l'opération. Mais aujourd'hui, Isidore Partouche fait machine arrière en
laissant entendre que la cession ne porterait plus sur les casinos initialement prévus.
Conséquence de ce revirement : Moliflor pourrait à son tour revenir sur ses engagements
en ne se portant acquéreur que d'une partie seulement des anciens établissements de la
CEC. Moliflor Loisirs, dont le capital est détenu depuis mars dernier par un pool
d'investisseurs d'origine britannique, souhaitait profiter de cette cession pour renforcer
ses positions sur des zones géographi-
ques stratégiques : le sud de la France (Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées et PACA),
Nord-Ouest (Bretagne et Manche), et Nord-Est (Vosges et Côte-d'Or), là même où sont
déjà implantés ses 16 casinos. Le groupe était plus particulièrement intéressé par
les établissements de La Grande-Motte, de Hyères et Bandol. Or, l'idée de voir ce
concurrent renforcer sa position sur l'arc méditerranéen ne séduit pas vraiment le
Groupe Partouche déjà fortement implanté sur cette zone. Pour limiter les risques, ce
dernier pourrait finalement choisir de céder des établissements qui ne sont pas sur le
même secteur géographique. On évoque, par exemple, le casino de Plombières-les-Bains
dans les Vosges. Autant d'éléments qui ne manqueront pas d'influencer les termes d'un
accord toujours possible entre les deux groupes, même si aucune liste définitive n'a
pour l'instant été établie. zzz34
Implantation des établissements appartenant à la CEC |
La Grande-Motte, Cazaubon-Barbotan, Saliès-de-Béarn, Andernos, Arcachon, La Roche-Posay, Pornic, Pornichet, Quiberon, Plouescat, Agon-Coutainville, Plombières-les-Bains, Saint-Honoré-les-Bains, Avaux-les-Bains, Saint-Nectaire, Gréoux-les-Bains, Hyères, Bandol. |
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L'Hôtellerie n° 2791 Hebdo 17 Octobre 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE